Novembre dans l'Aube

Le mois de novembre touche à sa fin sous le soleil et dans une douceur propices aux promenades. 

Nous sommes ainsi partis à la découverte de la petite commune de Soulaines-Dhuys, située tout à l'Est du département, au Nord du Barrois, près d'Epothémont (clin d'oeil à Marc).

Cette commune est surnommée la "Venise verte de l'Aube" en raison de l'omniprésence de l'eau, avec la Laine, petit cours d'eau qui surgit dans le village, au lieu dit de la résurgence de la Dhuys, et qui se divise en plusieurs bras qui longent les rues principales.

Cette résurgence doit son nom aux Celtes et est bien entendu le siège de quelques légendes. En fait, il s'agit d'un phénomène karstique typique du Barrois : dans cette région calcaire, l'eau s'infiltre, forme des canaux souterrains et jaillit lorsqu'une faille se produit en surface, comme à Soulaines.

Cette commune comporte en outre un beau patrimoine bâti, avec un moulin à eau, une maison à colombages s'avançant sur la rue, typique de la Champagne humide, un pont ancien, une maison à écailles, une petite chapelle qui était, au Moyen-Age, réservée aux lépreux et une église de style flamboyant avec un porche Renaissance.  Vous aurez prochainement quelques photos de cette "Venise verte" sans gondoles.

Nous sommes également retournés aux abords des lacs pour essayer de voir des grues, qui ne sont toujours pas présentes. Cela me donne l'occasion de vous expliquer brièvement l'histoire et le rôle de ces lacs.

L'Aube compte en effet 3 lacs, le lac d'Orient, le lac Amance et le lac du Temple. Ces trois lacs sont artificiels et ont été créés, comme le lac du Der en Haute-Marne, pour protéger Paris des inondations et soutenir le débit d'étiage de la Seine.

Le lac d'Orient, appelé aussi lac réservoir Seine, a été créé en 1966, tandis que les 2 autres lacs sont des lacs réservoirs de l'Aube, créés en 1989 et 1990. Ils sont alimentés chacun par un canal d'amenée, qui permet de prélever l'eau en amont, respectivement dans la Seine et l'Aube, et rendent leur eau par un canal de restitution en aval.

Leur fonctionnement est simple : on les remplit l'hiver et le printemps, de novembre à juin, par prélèvement dans les 2 cours d'eau, ce qui permet en particulier d'écrêter les crues et de protéger Paris, et Troyes par la même occasion, puis, à partir du mois de juillet, on le vide progressivement pour assurer un débit d'étiage suffisant à la Seine, les lacs étant à leur niveau le plus bas à la fin du mois d'octobre.

Ces lacs ont aussi une vocation touristique : le lac Amance est réservé aux loisirs nautiques motorisés, le lac Temple est réservé à la pêche et au canoé et le lac d'Orient est réservé à la voile et à la baignade, il comporte en outre une réserve naturelle. Il sont enfin un lieu de stationnement important pour les oiseaux migrateurs.

Il est à signaler que, contrairement au lac du Der, aucun village de l'Aube n'a été noyé par ces lacs, qui ont été créés sur de la forêt et des terres agricoles.

Pour en revenir à nos activités, nous avons eu le plaisir d'avoir quelques visites récemment, dont celle de Papy Jean et Mamie Lène qui sont venus lors du week-end du 11 novembre profiter du soleil et déguster une bonne bouteille du Champagne des coopératives auboises. 

A bientôt pour de nouvelles aventures auboises.