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27/08/2021

Vacances à Lanzarotte

Nous avions projeté de partir avec Thibaut 15 jours en Croatie, mais nous nous y sommes pris trop tard et avons dû nous rabattre au dernier moment sur Lanzarotte dans les îles Canaries.

Nous étions basés à Playa Blanca, petite station balnéaire à la pointe sud de l’île.

Il a fait beau presque tous les jours (nous avons quand même eu un peu de bruine) avec des températures supportables, même si les températures annoncées à l’ombre n’ont pas beaucoup de sens dans une île sous le tropique où le soleil tape donc fort et sans ombre. En effet, en raison du vent, il n’y a pas d’arbres, sauf quelques palmiers en ville. C’est la raison pour laquelle les agriculteurs sont avant tout des constructeurs de murets pour abriter les plantations du vent, et leur permettre de se développer. La seule ville avec des arbres, que nous découvrirons le dernier jour, est Haria, nichée dans un vallon, dont la place principale est ombragée par des eucalyptus et dont les environs comportent un embryon de forêt qui procure un tout petit peu d’ombre sur le chemin. Nous n’avons eu que 2 ou 3 jours de grosse chaleur, avec un vent brûlant l’après-midi.

L’île est très aride et volcanique (environ 300 cônes). Elle ne comporte donc, soit aucune végétation, soit une végétation rase de plantes grasses et d’arbustes qui croissent en s’étalant au sol plus qu’en hauteur, dans les infractuosités des coulées de lave. Les quelques champs cultivés sont des étendues de pouzzolane noire, où poussent l’aloé vera, un peu de maïs, des tomates, des pommes de terre et pas mal de vigne, à l’abri donc de petits murets, le plus souvent en arc de cercle.

Comme nous nous y sommes pris très tard, et que la COVID-19 a créé une pénurie de voitures de location (les loueurs les ont revendues pendant la crise pour tenir et n’ont pas pu en racheter en nombre suffisant ensuite), nous n’avons pas pu en louer. Nous nous sommes donc déplacés principalement en bus, utilisant pratiquement toutes les lignes de l’île, à pied, en taxi quand il n’y avait pas d’autres solutions et même en stop. Nous avons pu ainsi visiter l’essentiel de l’île, sauf la partie viticole du centre, non desservie, et le nord-ouest de l’île, trop long à atteindre en bus.

L’île compte peu de villes, comportant généralement peu de bâtiments intéressants et composées essentiellement de maisons blanches basses et de résidences hôtelières le long de la côte.

Nous avons visité la capitale Arrecife, dont les points d’intérêt sont une belle promenade en bord de mer avec une belle plage vide, un fort sur une presqu’île au large aménagé en petit musée local, un petit plan d'eau relié à la mer, et un tout petit nombre de vieilles ruelles agréables autour de l’église. Le reste de la ville est sans intérêt et sans beaucoup de vie.

L’ancienne capitale, Téguise, installée au milieu des terres pour se protéger de la piraterie, est plus agréable avec son quartier piéton, quelques monuments religieux et belles maisons et une belle petite place avec une fontaine, la seule que nous ayons vue sur l’île.

On peut signaler enfin Haria qui, comme indiqué plus haut, comporte une place arborée, et Yaiza, à quelques kilomètres de Playa Blanca, petite commune agricole à l’entrée de la région viticole de la Géria, toutes deux abondamment fleuries de bougainvilliers et plantées de palmiers.

Le principal point d’intérêt de l’île est le parc national des volcans de Timanfaya. Il regroupe les principaux volcans de l’île dont la dernière éruption date des années 1730 et qui sont encore en activité. La chaleur sous le sol permet de dégager un spectaculaire jet de vapeur quand de l’eau est jetée dans des trous et de cuire les viandes sur le barbecue naturel du restaurant. Ce parc ne se visite qu’en bus, par un circuit d’une quarantaine de minutes, que nous avons pu faire 2 fois du fait de la faible affluence, une fois à droite et une fois à gauche du bus. Par contre, les vitres teintées ne permettent malheureusement pas de rendre compte des couleurs rouge, noire et cuivre des volcans, coulées de lave et champs de cendres.

Nous avons pu néanmoins faire une très belle promenade matinale vers, puis sur le cratère d’un volcan situé en limite nord du parc national, celui de la Montana Blanca près de la commune de Mancha-Blanca.

Les autres points d’intérêt de Lanzarotte ont été créés ou aménagés par César Manrique, l’artiste emblématique de l’île dont les sculptures décorent les principaux ronds points de l’île, qui a demandé aux habitants de blanchier leur maison à la chaux et qui a beaucoup fait pour la protection de son île.

Nous avons ainsi visité la Cueva de los Verdes, qui n’est pas une grotte mais un tunnel créé naturellement dans une coulée de boue par le refroidissement accéléré de son toit au contact de l’air tandis que la lave dessous continuait à s’écouler jusque dans la mer. On y fait une belle promenade et une salle de musique y a été aménagée pour bénéficier de l’acoustique exceptionnelle.

La sortie de cette coulée a été joliment aménagée par César Manrique en petit complexe touristique, la Jameos del Agua, avec de la restauration, un lac souterrain habité par des petits crabes fluorescents, un bassin extérieur et une grande salle de concert enterrée.

La maison de César Manrique, construite dans une coulée de lave dont il a fait aménager plusieurs bulles en jardins extérieurs avec piscine, sert de siège social à sa fondation et de lieu d’exposition de ses œuvres. Toutefois, à l’occasion du 100ème anniversaire de sa naissance, ses œuvres ont été remplacées par des photos de l’artiste beaucoup moins intéressantes, dommage.

Il a aussi créé un magnifique jardin de cactus, dans un amphithéâtre protégé par des murs en pierre de lave, surplombé par un moulin, dans lequel sont rassemblées plus de 1 500 espèces de cactus du monde entier.

Il a enfin aménagé le mirador del Rio, tout au nord de l’île, qui offre une vue exceptionnelle sur l’île de la Graciosa, mais que nous n’avons pas pu aller voir. A la place, nous avons cheminé entre Haria et le mirador del Rincon, qui offre également une très belle vue sur la plage de Famara, l’ouest de l’île Graciosa et en direction de Timanfaya au sud.

L’un des intérêts de l’île est également son littoral, principalement rocheux, avec les coulées de lave qui se sont déversées dans la mer, et de nombreuses plages ou criques de sable. Nous nous sommes abondamment promenés sur ce littoral, soit autour de Playa-Blanca, notamment vers la presqu’île de Papagayo, tout au sud, soit un peu plus loin, de la saline de Janubia à El Golfo, petite commune littorale à l’entrée du parc et donc en limite de coulée de lave. A k'entrée de El Golfo, est un petit lac d’eau douce aux eaux vertes du fait d’une algue, situé entre la plage et la falaise. Nous sommes également allés au nord-ouest sur la grande plage de Famara et nous sommes promenés entre la Jameos del Agua et Punta Mujeres pour nous baigner dans la piscine naturelle de la localité.

Enfin, nous sommes allés sur l’île Graciosa, à partir d’Orzola, tout au nord (2h20 de bus!), ou nous avons découvert de belles plages et fait l’ascension d’un volcan dont une partie est de couleur jaune, la Montana Amarilla.

Nous avons donc passé de belles vacances, très agréables malgré les longs temps de trajets, et très occupées, trop sans doute au goût de Thibaut.

Pendant ce temps Benjamin terminait la première partie de son stage sur la rénovation des ponts de la ligne 6 de métro de Paris et Vincent gardait Black à la maison en faisant des maths.

A bientôt pour les photos et de nouvelles aventures.