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25/08/2017

Retour de Bali (1/3)

Nous voici de retour de notre voyage dans un autre monde, à Bali.

Quel dépaysement ! que ce soit au niveau des paysages, de la végétation, des gens, de leur mode de vie, de leur culture, de la nourriture...

Le plus marquant est sans doute la beauté des paysages, avec une végétation exubérante et omniprésente, composée de cocotiers, de bananiers, de palmiers, de jacquiers, de bambous, de fougères arborescentes et d'une multitudes d'autres espèces d'arbres dans la forêt pluviale. Sans parler des innombrables rizières en terrasse et leur réseau complexe d'irrigation.

Autre particularité, le sentiment que les villages n'ont jamais de fin tant les routes sont bordées, presque sans discontinuer de maisons, de temples et d'échoppes en tous genres, qui génèrent une forte circulation partout, avec une domination des scooters. A Bali, le scooter ou la moto sont rois, à la fois moyen de locomotion familial, capable de conduire de 1 à 5 personnes avec les enfants, les bébés dans les bras de leur mère, les petits enfants devant, entre les jambes de leur père conducteur, et les plus grands, soit entre les deux parents, soit accrochés derrière le conducteur. Le scooter est aussi un moyen de transport de marchandises avec des charges parfois importantes et volumineuses en équilibre sur le porte-bagage.

L'omniprésence des temples est aussi remarquable. Non seulement chaque village a au moins ses trois temples "réglementaires", mais en plus chaque maison, chaque hôtel, chaque établissement, dispose de son propre temple familial ou d'établissement, avec ses statues des dieux de la trinité hindoue (Brahma, Visnu et Siva), de leur descendance ou de personnages mi-humains mi-animaux extraordinaires, ses autels, ses petits "merus" aux toits noirs en fils de noix de coco.

Cette omniprésence témoigne de la place éminente de la religion, les hindous étant très largement majoritaires à Bali, et de la tradition dans la vie des Balinais. Leur vie est rythmée par la religion avec quasiment un dieu pour chaque chose de la vie courante et les nombreuses cérémonies qui leur sont dédiées, fixées par le calendrier balinais. On voit des offrandes partout, déposées soit sur les autels, soit à même le sol, consistant en des fleurs de différentes couleurs agencées d'une manière codifiée dans des petits paniers en feuille de palmier avec, posé dessus, un peu de nourriture, un bonbon, une cigarette ou un peu d'argent.

Comment ne pas parler de la gentillesse des gens : partout, même dans les petits villages, au milieu des rizières ou dans des rues à l'écart des flux touristiques, les balinais que l'on croise disent bonjour, sourient, acceptent de bonne grâce de se faire prendre en photo. L'accueil dans les hôtels, les restaurants et les commerces est partout d'une grande qualité. Les commerçants vous proposent leurs produits sans agressivité et sans insister. Les balinais donnent l'impression de ne jamais s'énerver et d'être toujours bienveillants, le klaxon lors de la conduite servant à prévenir les scooters ou les autres automobilistes et non pas à leur demander de dégager la voie.

Un mot du temps : la température a été de l'ordre de 30° sans trop d'humidité, avec un vent continuel près des côtes et une fraîcheur agréable en montagne. Nous avons eu pas mal de passages nuageux et même de la pluie à plusieurs reprises, notamment le jour de notre descente en rafting.

Nous sommes arrivés à Dempasar, la capitale de Bali, à la nuit tombée, après 17 heures de vol et deux escales à Amsterdam et Singapour, où notre guide nous attendait pour nous emmener à notre hôtel, à Blayu à environ une heure de route au nord.

Le séjour a démarré en douceur avec une première matinée à l'hôtel, utile pour une grasse matinée bien nécessaire, d'où nous avons fait une promenade dans les rizières, puis les rues du village pour une première découverte de Bali.

La journée s'est poursuivie par la visite de nos premiers temples : le temple de Taman Ayun, situé dans la capitale d'un des anciens royaumes de l'île, Mengwi, datant du 17ème siècle. Comme son nom l'indique, « beau jardin », ce temple se dresse dans un cadre de verdure, de bassins et de canaux très agréable.

Puis celui de Tanah Lot, édifié au 16ème siècle sur un rocher noir surplombant l'océan, pour célébrer les divinités de la mer, il ne se visite pas, mais offre un superbe point de vue, particulièrement apprécié au soleil couchant quand ses "merus" détachent leur silhouette sur l'horizon. Les nuages ont largement caché le coucher du soleil, mais la marée basse nous a permis d'accéder au plus près du rocher soutenant le temple.

Le deuxième jour a été consacré aux traditions et à la vie quotidienne à la campagne à Bali. Après avoir visité rapidement une école primaire, nous avons visité une maison familiale traditionnelle balinaise, construite dans un quadrilatère correspondant aux 4 points cardinaux. Le temple est construit à l'ouest, avec ses pavillons, autels et statues, au centre, sur pilotis, le grenier à riz, en face la cuisine, et tout autour des pavillons sans murs dans lesquels vivent quasiment en plein air les 3 générations de la famille, la femme venant habiter dans la famille de son mari.

Le propriétaire nous a fait découvrir les différentes manières de faire des offrandes en fonction des heures de la journée, les médecines traditionnelles balinaises à base de plantes (gingembre, riz, noix de muscade, clou de girofle,...), l'alphabet et le calendrier balinais. Ce dernier comporte 30 semaines de 7 jours, chacune comportant un nom particulier, et avec, pour chaque journée, la liste des choses permises ou interdites par les dieux. Il paraît que l'on peut facilement le trouver sur internet. Tous les 210 jours, une grande fête est organisée dans les temples, avec combats de coqs, danses, etc.

Nous sommes ensuite passés aux travaux des champs : traitement du cacao, fabrication du lait et de l'huile de coco, puis travail dans les rizières, pour préparer les champs inondés à recevoir le riz repiqué, à l'aide d'un niveleur tiré par deux boeufs, puis repiquage du riz.

Après un très bon repas traditionnel, nous avons rejoint l'hôtel pour une promenade à bicyclette dans les rizières, le long de leur système d'irrigation, puis le village de Blayu, à la découverte des tailleurs de pierres et des menuisiers qui fabriquent statues et décors pour les temples, les maisons ou les hôtels richement décorés. En rentrant nous avons assisté à la moisson d'un couple de personnes âgées qui battaient et triaient le riz à l'ancienne.

La journée s'est terminée par un massage balinais très relaxant.

Le lendemain nous avons rejoint le port de Gilimanuk, à l'extrême Ouest de Bali, pour prendre un ferry pour Ketapang, à Java, où une courte course en pousse-pousse nous a permis de rejoindre le temple chinois de la ville.

Mais l'objectif principal de cette incursion sur l'île de Java, où la religion musulmane remplace l'hindouisme, était de monter sur le mont Ijen, volcan célèbre pour sa production de soufre et les malheureux qui perdent leur vie à essayer de la gagner misérablement en remontant 2 fois par jour du cratère aux gaz asphyxiant la plus grosse quantité possible de soufre sur leurs épaules, jusqu'à 80 kg pour les plus forts.

Nous nous sommes donc levés à 3h 30 du matin afin de pouvoir arriver au sommet de bonne heure pour éviter les gaz qui remontent en fin de matinée et avoir le temps de redescendre avant les grosses chaleurs. Le chemin pour y monter nous permet de découvrir les volcans des alentours, comme le Mont Apurari et le Mont Raung, certains étant considérés comme éteints et d'autres toujours en activité.

Arrivé en haut, nous avons découvert le cratère rempli d'un lac de plus de 200 m de profondeur, d'une couleur bleu-vert, très acide. Sur le flan sud-est du lac, près de sa rive, tout en bas, une solfatare dégage un épais nuage de gaz toxiques. Les eaux du lac qui se vaporise au contact avec le magma brûlant produisent du soufre gazeux qui passe à l'état liquide en se refroidissant, puis cristallise rapidement en formant des concrétions jaunes à orange. Les mineurs détachent ces concrétions avec un pic et les remontent au sommet avant de les descendre au pied du volcan. Ce soufre gazeux peut s'enflammer et produire des flammes bleues, que les touristes viennent admirer la nuit munis de masques à oxygène, ce que nous n'avons pas fait.

Au retour, nous avons traversé la forêt pluviale, avec sa végétation exubérante et notamment ses fougères arborescentes de plusieurs mètres de haut, puis des plantations de café et de giroflier, enfin ses rizières. En traversant un village, nous avons roulé sur un très grand serpent vert fluo (une vipère arboricole ?) que les habitants tentaient de tuer à coups de bâton.

A bientôt pour la suite de nos aventures à Bali, et les premières photos.

06/08/2017

Juillet à Metz

Notre mois de juillet à Metz a été très actif.

Benjamin, a travaillé tout le mois au Center Parc des 3 Forêts, tout à l'Est de la Moselle, à 45 minutes de Metz, à surveiller les activités nautiques des clients. Il était hébergé sur place mais a fait quelques retours à la maison pendant ses jours de repos, histoire de ne pas perdre la main sur les jeux informatiques en ligne.

Des jeux informatiques que Vincent et Thibaut ont pratiqué quasiment à plein temps, sauf quand nous avons réussi à les faire venir avec nous.

Ainsi, nous avons passé une partie du week-end du 14 juillet dans les Vosges. Nous sommes d'abord allés sur la route des crêtes, dans les Hautes-Vosges, pour grimper sur le Grand Ballon et nous promener dans ses environs, en passant par le lac du Grand Ballon, en traversant tantôt les chaumes en altitude, tantôt des forêts un peu plus bas. Le Grand Ballon, à ne pas confondre avec le Ballon d'Alsace, un peu plus au Sud, est le point culminant du massif des Vosges, à 1 424 m, et offre un superbe panorama sur les Vosges méridionales, la Forêt Noire en face et la vallée du Rhin entre les deux. Il paraît que par temps clair et dégagé, on y voit le Jura et les Alpes, mais ce n'était pas le cas ce jour. En léger contrebas, a été bâti un monument à la mémoire des bataillons de chasseurs, surnommés les "diables bleus".

En remontant vers le Nord par la route des Crêtes, nous avons fait un court arrêt au Hohneck  admirer le paysage et les chaumes environnantes, et nous avons pu apercevoir dans nos jumelles une troupe de chamois en train de brouter en contrebas de barres rocheuses situées en face du Hohneck.

Nous avons passé la nuit à Saint-Dié-des-Vosges, ville natale de Jules Ferry, et ville ravagée en 1944 qui offre donc une grande diversité urbaine, avec notamment un centre dessiné au carré avec de petits immeubles avec commerce au rez-de-chaussée et un auvent pour circuler à l'abris des intempéries, ou du soleil. La cathédrale de Saint-Dié en grès rose des Vosges, en partie reconstruite à l'identique suite aux bombardements, est très imposante. Nous sommes également allés voir, de nuit, la tour de la liberté, bâtie de d'acier, de câbles et de verre, érigée initialement sur le jardin des Tuileries pour le bicentenaire de la Révolution, et reconstruite au milieu d'un grand espace vert longeant la Meurthe.

Le lendemain, nous sommes allés dans la famille de Catherine, à Fonrupt, hameau de Ranrupt, petite commune du Nord des Vosges, près du col de Stege, où Catherine avait l'habitude de venir petite avec ses parents, et où nous avions passé également quelques vacances il y a longtemps, quand les enfants étaient petits. Nous en avons profité pour faire le plein de foie gras de la ferme du Kreuzweg, à notre humble avis le meilleur du monde... Comme tous les enfants qui sont venus ici, Thibaut a passé une partie de sa journée les bottes dans le ruisseau qui passe près de la maison, à tenter de faire un barrage.

Catherine y est retournée quelques jours après, avec ses parents, qui étaient venus passer une semaine à Metz, chercher un peu de fraîcheur après l'épisode de canicule parisienne.

Nous avons également réussi à emmener les 3 grands avec nous pour visiter la Völklinger Hütte près de Sarrebruck, en Allemagne. Il s'agit d'une gigantesque usine sidérurgique qui a employé jusqu'à 16 000 personnes, avec six hauts-fourneaux, une cokerie et une immense salle des soufflantes à gaz qui sert de lieu d'exposition. Cette cathédrale de métal a été inscrite en 1994 au Patrimoine mondial de l'UNESCO, et est maintenant un lieu culturel, avec des expositions et des concerts. Nous avons emprunté le circuit de visite du site, long de plusieurs kilomètres, cheminant à travers les diverses installations industrielles, rythmé par une exposition de "Street Art", et nous avons fini par une belle exposition sur l'or des Incas installée dans cette fameuse salle des soufflantes.

Nous sommes allés avec Catherine voir le son et lumières projeté sur la façade de la Cathédrale de Metz, un très beau spectacle inspiré de ceux qui sont produits sur les principaux bâtiments de Lyon pendant la Fête des Lumières le 8 décembre.

Enfin, nous sommes retournés dans l'Aube ce week-end pour participer à la route du Champagne en Fête de la Côte des Bar, organisée cette année dans la vallée de la Sarce, autour de Bagneux-la-Fosse et d'Avirey-Lingey, où j'ai découvert un étonnant champagne rosé très fruité, produit par la maison Marin et fils. Catherine m'y a conduit et est venue m'y rechercher, me permettant de déguster la production locale avec moins de modération, et nous avons passé la nuit chez des amis troyens.

Dans quelques jours nous nous envolons pour 15 jours à Bali et Catherine a commencé à plonger dans nos valises.

A bientôt donc pour des photos et vous narrer nos aventures balinaises.