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02/11/2019

Premiers mois à Bordeaux

Le fait marquant de cette rentrée c'est l'affectation, ou plutôt la succession d'affectations de Catherine.

Catherine a été affectée suivant le principe applicable apparemment en Gironde de la dernière arrivée, dernière servie, donc sur des postes dont personne ne veut, ou ouverts au dernier moment.

Une première affectation lui a donc été désignée pour un CE2 à Coutras, petite commune à plus de 70 km de Bordeaux, tout près du département de la Dordogne. Difficile donc d'aller plus loin dans les secteurs géographiques demandés, avec un trajet de plus d'une heure, dont une partie en train.

Elle a donc demandé une révision de son affectation pour essayer d'être plus près, demande couronnée de succès puisque les services de l'académie l'on nommée à Cussac-Fort-Médoc, à l'entrée de la belle région viticole du Médoc, et à une quarantaine de kilomètres de la maison. 

Cette affectation représente donc un progrès en termes de temps de trajet, réduit aux alentours d'une heure en voiture. Par contre elle est affectée dans deux classes, un CP-CE1 et un CE2-CM1-CM2, représentant donc les cinq niveaux possibles de l'enseignement élémentaire !

Son poste consiste en effet à compléter le poste d'un enseignant en gascon. Et oui, dans une école en zone d'éducation prioritaire où les élèves ont des difficultés à lire et écrire le français, l'Education nationale s'amuse à proposer des classes en gascon et certains parents y inscrivent leurs enfants. Ainsi, au lieu de bénéficier d'une classe dédoublée à effectif réduit en CP et en CE1 pour faciliter l'acquisition des fondamentaux de la lecture et du calcul, ces élèves sont placés dans une classe à double niveau, puis ensuite à triple niveau... Pire encore, ce type de classe n'étant demandé par aucun enseignant, les enfants ont une succession d'enseignants remplaçants ou débutants pendant toute leur scolarité.

Et voilà comment on sacrifie l'avenir de ces enfants sur l'autel de la défense de patois locaux que personne ne parle...

Autant dire que pour Catherine, entre les temps de trajet, les temps de préparation de ses cours pour tous ces niveaux et le sentiment de ne pas pouvoir faire correctement son travail au regard de l'hétérogénéité très forte des niveaux des enfants de chaque classe, c'est dur. Elle attend avec impatience les vacances et, une fois en vacances, elle redoute la reprise...

Nous avons passé les vacances de la Toussaint à Bordeaux, avec Benjamin qui nous a rejoint la deuxième semaine, mais sans Vincent qui n'a pas eu de vacances. 

J'en ai profité pour refaire le jardin, en désherbant la pelouse ou ce qui en restait, en vue d'en resemer une nouvelle, en enlevant la plus grande partie du lierre et en plantant des fleurs, rhododendrons, rosiers, laurier rose, glycines et jasmins dont j'espère qu'elles vont vite pousser.

Ce post sera agrémenté de quelques photos prises ces deniers mois, à l'occasion des journées du Patrimoine, d'une visite à Saint-Emilion avec mon père, ou des petites promenades que avons régulièrement faites dans Bordeaux, au soleil de cet automne estival, soit seuls, soit avec la famille ou des amis qu viennent apparemment plus facilement nous voir à Bordeaux qu'à Metz. Vous découvrirez également le nouveau look de Benjamin, qui se prépare à entrer dans la vie adulte et le monde du travail.

A bientôt pour de nouvelles nouvelles de la famille.