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24/05/2009

Fini la vie de château !

Après notre superde semaine de vacances au Maroc, le train-train quotidien a repris le dessus sans transition.

Ces dernières 3 semaines ont été marquées par un regain de puissance du célèbre anticyclone des Ardennes qui nous a donné quelques belles journées. Ainsi, à l'heure où je vous écris, il fait 26°C à l'ombre, presque un record, et les enfants font une bataille au pistolet à eau tandis que Catherine lit en maillot de bain dans le jardin, entre les gouttes.

Nous avons profité de ces belles journées pour reprendre les promenades dans notre belle région. Nous sommes désormais accompagnés assez régulièrement par les enfants que nos voisins nous abandonnent sans vergogne le dimanche après-midi : Thibaud qui trouve avec Vincent un compagnon de jeux de société aussi passionné que lui, et Sophie, que Thibaut (le nôtre) a demandé en mariage. Notre peut-être future belle-fille, qui doit avoir 15 ou 16 ans, réserve actuellement sa réponse.

Le mois de mai, c'est aussi la période des compétitions sportives qui mobilisent les week-ends. C'est ainsi que le week-end dernier nous n'avons pas pu rejoindre nos amis de l'AJ Auxerre Marathon qui sont venus à Epernay, courir un peu et boire du Champagne, beaucoup. Bravo à Pierre pour son déguisement en bouchon de Châblis ! Catherine a en effet été mobilisée pour accompagner Benjamin à une compétition de natation interclub à Givet. Il a ainsi nagé son premier 100 m papillon (1'56''), les 25 derniers mètres ont été très durs, et a battu son record en 50 m nage libre (39'' et des brouettes).

Pendant ce temps je représentais mon club aux compétitions interclub d'Athlétisme à Sedan, dans deux épreuves : le 5 000 m et... le lancer de marteau ! Il paraît qu'il vallait mieux que je lance le marteau plutôt que le club ait un zéro pointé sur cette épreuve. Je tiens à signaler aux persifleurs chez qui je vois naître un sourire au coin des lèvres, que j'ai lancé le marteau de 7 kg à plus de 16 m et que je n'ai pas fini dernier des deux compétitions auxquelles j'ai participé dans cette épreuve. J'ai quand même été un peu vexé par la remarque de Thibaut qui a trouvé que je n'avais pas lancé le marteau très loin.

Avec le mois de mai, c'est aussi dans les Ardennes, la saison des animations qui commence. J'ai ainsi emmené les enfants aux fêtes féodales de Sedan entre deux épreuves d'Athlétisme dimanche dernier. A cause du retard dans l'organisation de la compétition, nous avons manqué presque toutes les animations, sauf le défilé final. Mais les enfants étaient quand même contents de leur après-midi et c'est bien l'essentiel.

Aujourd'hui, nous rentrons du carnaval de Charleville, le dernier de la saison, qui mobilise les différents quartiers et centres sociaux de la ville. Une de ses particularités est que la plupart des chars sont tirés par des chevaux de trait ardennais, ce qui est plus joli et pollue moins que les tracteurs agricoles. Tout le monde s'est bien amusé et la bataille de confettis a fait rage. Gare à celui qui en ramène à la maison !

Avis aux amateurs, la semaine prochaine, c'est la fête de la bière à Charleville. Il reste encore une chambre de libre à la maison.

L'année scolaire tire bientôt à sa fin et, s'il y a encore des contrôles pour les grands, nous savons déjà que les garçons sont tous autorisés à passer dans la classe supérieure l'an prochain. Benjamin et Vincent ont très bien travaillé et eu de bons résultats. Ils peuvent être fiers d'eux et poursuivre sur leur lancée l'an prochain.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

 

04/05/2009

Salamalecum !

Après les Pays-Bas en 2008, cap cette année vers une destination beaucoup plus méridionale pour faire le plein de soleil au sortir de l'hiver : Agadir, au sud-ouest du Maroc, sur la côte Atlantique.

C'est le déroulement de ce très agréable séjour que je me propose de vous raconter au jour le jour dans ce post.

Vendredi : c'est le jour du départ. L'agence vient nous chercher pour nous conduire à l'aéroport de Bruxelles où nous attend notre avion pour Agadir. Les enfants, Thibaut en tête, se font une joie de prendre l'avion pour la première fois de leur vie « pour aller en Afrique ».

Lors de l'envol, Vincent a été un peu tendu, ensuite, cela est allé mieux et il a été très impressionné par l'altitude de l'avion qu'il n'imaginait pas si élevée. Cette altitude ne nous a pas empêché de voir très nettement Paris, la vallée de la Loire que nous avons suivie vers Blois, l'estuaire de la Gironde, quelques sommets enneigés d'une des nombreuses sierras Espagnoles, le port de Gibraltar, son détroit et enfin la côte Atlantique du Maroc que nous avons longée sur toute sa longueur jusqu'à Agadir.

Benjamin, d'habitude sujet au vertige, a été surpris de ne pas être gêné dans l'avion. Thibaut a dessiné un avion pour le pilote, qu'il est allé lui remettre à l'arrivée, dans le poste de pilotage. Malgré les heures d'attentes et de trajet, les enfants ont été très sages.

A l'arrivée, après la longue queue aux douanes, au rythme d'une personne toutes les minutes environ, nous avons rejoint l'hôtel en fin d'après-midi en traversant la banlieue sud d'Agadir. Quelques impressions des uns et des autres : le contraste entre l'aridité de la région et la verdure de l'immense propriété arborée d'un prince d'Arabie Saoudite entourée de hauts murs, près de l'aéroport, achetée pour pratiquer l'élevage des faucons et des aigles ; la saleté des espaces, parsemés de sacs plastiques ; le nombre de constructions en cours, on nous dira plus tard que c'est en raison du tremblement de terre de 1960 ; les paraboles sur les toits des maisons et des immeubles ; le grand nombre d'hôtels et, enfin, la qualité de notre hôtel, situé au bord de la plage.

Samedi : les vacances commencent calmement, pour se remettre de la journée de voyage, par une promenade sur la plage, pour goûter l'eau du bout des pieds, puis sur la corniche récemment aménagée tout au long de la plage. En face de nous, la marina d'Agadir, surplombée par la montagne terminant la chaîne du Haut-Atlas sur laquelle a été construite la casbah d'Agadir, nom qui signifie, en Berbère, grenier fortifié. Sur cette montagne, trois mots inscrits en Arabe et éclairés la nuit : Allah, la patrie, le roi.

De retour à l'hôtel, nous prenons notre premier bain dans la piscine et Vincent, qui est resté allongé sur le ventre une bonne demi-heure, prend ses premiers coups de soleil.

L'après-midi, nouvelle promenade dans la ville, au cours de laquelle nous avons été interpellés par Mustapha qui avait repéré les jambes rouges de Vincent. Il nous a invité à prendre le traditionnel thé à la menthe dans son échoppe et, après nous avoir décrit les différentes épices et plantes exposées sur sa table, nous a vendu un flacon de la désormais très fameuse huile d'Argan pour soigner les brûlures de Vincent.

Le mot de la fin pour cette journée revient à Mustapha, qui nous a prévenus que le soleil du Maroc n'est pas le même que le soleil de la France.

Dimanche : au programme de la matinée, promenade à dos de dromadaire, au sud d'Agadir, près de l'un des palais du roi du Maroc, sous la conduite d'un chamelier ressemblant beaucoup à Djamel Debbouze.

Trois moments sont particulièrement impressionnants lorsque l'on est sur le dos d'un dromadaire : quand il se lève, en commençant par les pattes arrières qu'il déplie totalement avant de déplier ses pattes avant et quand il se couche, en pliant d'abord ses pattes avant tandis que ses pattes arrières restent droites, deux temps pendant lesquels le cavalier se trouve brutalement basculé vers l'avant, puis quand il trotte, encouragé par les « Zida ! » de son chamelier, avec un rythme très cassant qui fait sauter son cavalier dans tous les sens.

Au cours de la promenade, un marchand a vendu aux enfants des porte-clés confectionnés avec des scorpions. Quand on lui demande où il cherche les scorpion, il répond qu'il ne les cherche pas mais les trouve chez lui pendant la période la plus chaude de l'année. Ce marchand aurait bien pris Thibaut en pension chez lui pour le marier à sa fille !

L'après-midi, un vent violent et frais a coupé toutes les envies de bain. Nous avons donc laissé les enfants au mini club de l'hôtel et sommes allés visiter le grand souk d'Agadir. Il s'agit d'un grand espace couvert, entouré d'une enceinte et dans lequel on peut accéder par 10 portes. A l'intérieur, on peut trouver de tout. Après avoir résisté aux invitations insistantes de deux marchands d'épices, nous avons finalement cédé aux avances d'un troisième, qui, après nous avoir offert le traditionnel thé, nous a vendu des épices, du safran, et du thé, agrémentés d'autres plantes dont nous avons oublié l'usage médicinal. Nous sommes rentrés avec l'impression de nous être fait un peu avoir et en jurant que l'on ne nous y reprendrait pas !

Lundi : dernière journée farniente de la semaine. Le vent est un peu tombé et la journée est plus propice aux bains. Le matin commence par la visite de la vallée des oiseaux, qui est un petit zoo dont le principal intérêt est d'offrir une promenade ombragée au coeur d'Agadir. De retour à l'hôtel, j'ai pris mon premier bain de mer, dans une eau fraîche mais agréable, puis l'après-midi s'est écoulée tranquillement entre bains de soleil et séquences de sport pour toute la famille.

Mardi : aujourd'hui, une grande journée d'excursion nous attend pour aller visiter Tiout, puis Tarroudant, à environ une centaine de kilomètres d'Agadir. Nous partons donc de bon matin à travers la vallée du Souss, qui est la plaine fertile en forme de V, qui sépare le Haut-Atlas au nord, de l'Anti-Atlas au sud, dans laquelle poussent des légumes, des agrumes et, sous serre, des bananiers, et qui se termine là où les deux massifs se rejoignent.

Plus nous nous approchons de l'Anti-Atlas, plus le pays devient aride et plus les buissons d'épineux et de petits cactus remplacent les plantations de céréales, tandis que les arganiers sont omniprésents. Nous n'allons pas tarder à découvrir pourquoi cet arbre est surnommé l'arbre à chèvres, puisque nous nous arrêtons en chemin pour photographier un troupeau de chèvres perchées dans un arganier, à manger ses feuilles et la chair de ses fruits. Elles grimpent avec dextérité puis sautent, parfois de plusieurs mètres, pour rejoindre le sol.

La première destination est Tiout, petit village au pied de l'Anti-Atlas, décors du film Ali Baba et les 40 voleurs avec Fernandel, riche d'une belle oasis. Au programme, promenade à dos d'âne ou à pied dans l'oasis où l'on cultive des céréales à l'ombre des palmiers et où d'ingénieuses installations d'irrigation sont mises en oeuvre. Après un excellent repas pris dans la casbah de Tiout surplombant son oasis (très bonne tagine de poulet aux citrons et aux olives et succulent couscous fait avec une semoule que nous n'avons jamais mangée aussi fine), nous repartons pour Tarroudant, ville surnommé la petite Marrakech en raison de la fortification longue d'une dizaine de kilomètres qui entoure son ancienne Médina et lieu de villégiature apprécié de la famille Chirac. Appréciée, elle l'est aussi par les cigognes, dont quelques couples ont fait leur nid au sommet de troncs de palmiers.

Nous y avons visité le souk, avec beaucoup de bijoutiers, puis nous nous sommes promenés librement dans la ville avant de rejoindre notre lieu de rendez-vous, guidés par trois étudiantes.

Mercredi : Après une matinée passée à lézarder au bord de la piscine puis sur la plage et terminée par un nouveau bain dans l'océan, accompagné cette fois par Benjamin, nous avons effectué une visite guidée d'Agadir l'après-midi.

Cette visite nous a conduit tout d'abord à l'ancienne casbah d'Agadir, détruite par le tremblement de terre du 29 février 1960 qui a fait plus de 15 000 morts et partiellement reconstruite depuis. Au sommet, nous étions attendus par quelques marchands, des chameliers pour une photo à dos de dromadaire et un homme qui proposait aux visiteurs de se faire photographier avec une couleuvre, auquel Benjamin et Vincent n'ont pas su résister.

Nous avons également pu jouir d'un point de vue magnifique sur la baie d'Agadir, la ville, le port et, à l'est, le début du massif du Haut-Atlas.

Ensuite, nous sommes redescendus pour visiter la zone portuaire d'Agadir, comportant un port de commerce, un port pour les bateaux de croisière venus notamment des îles Canaries et ses ports de pêche, les plus importants du Maroc, spécialisés notamment dans la sardine. Le moins que l'on puisse dire est que les chalutiers ne sont pas tous dans un très bon état, marqués qu'ils sont par de très nombreuses traces de rouille.

La visite s'est poursuivie dans la vallée des oiseaux, que nous connaissions déjà, et s'est terminée dans le souk, dont nous avions déjà vu une partie.

Thibaut a bien dormi dans le car et n'a rien vu, sauf le souk, tandis que Catherine a cassé notre bouteille d'huile d'Argan en faisant tomber son sac à dos, elle en avait plein sur elle mais heureusement nos porte-feuilles ont été épargnés.

Jeudi : Nous nous sommes levés très tôt pour partir en excursion la matinée en direction d'Imouzzer, village situé à 70 kilomètres, dans le massif du Haut-Atlas, à 900 mètres d'altitude, célèbre pour sa cascade.

Après avoir longé la côte sur quelques kilomètres au nord d'Agadir et avoir dépassé une propriété du roi d'Arabie Saoudite gardée par une véritable petite armée, nous avons mis le cap vers l'est et emprunté une route étroite et sinueuse qui s'élève rapidement dans le massif. Les paysages sont somptueux, avec une montagne aride, fortement érodée et très découpée, dans laquelle les veines rocheuses dessinent des lignes obliques.

A mi-chemin, nous nous sommes arrêtés devant une palmeraie naturelle qui pousse dans une vallée, le long d'un oued non asséché. La montagne regorge visiblement de fossiles vendus dans des échoppes le long de la route. Nous suivons ensuite cette palmeraie, puis rejoignons un haut-plateau parsemé de villages de paysans qui cultivent de petites parcelles de terre aménagées en terrasses. C'est la moisson et nous croisons beaucoup d'ânes chargés de ballots de paille.

Arrivés à Imouzzer, nous nous dirigeons d'abord vers les cascades auxquelles nous accédons à pied, par un court sentier bordé de marchands de souvenirs auxquels nous n'avons pas toujours su résister. Il faut dire que la devise des marchands marocains a de quoi attirer le chaland : « ici, c'est presque moins cher que gratuit ». Tout est dans le « presque » et l'art de négocier la valeur de ce « presque ». Bien que nous commencions à être avancés dans la saison, la cascade est encore en activité, avec un mince filet d'eau tombant de la montagne dans un grand bassin d'eau turquoise. Arrivé sur place, un plongeur profite de notre présence pour s'élancer d'un rocher surplombant le bassin d'une dizaine de mètres puis, tout juste sorti de l'eau, monnayer sa prestation.

Au retour, nous nous arrêtons au village d'Imouzzer pour une visite du souk. Il s'agit cette fois d'un vrai souk rural, auquel se rendent les habitants des villages environnants, le plus souvent à dos d'âne ou de mulet, soit pour vendre leur production, soit pour faire des provisions, le parking des ânes se situant en contrebas, à l'ombre de quelques oliviers.

Nous rentrons à l'hôtel pour le repas et la journée se poursuit entre plage et piscine, avec un nouveau bain de mer accompagné de Benjamin et de Vincent, tandis que Catherine s'est baignée pour la première et dernière fois du séjour dans la piscine. J'ai fini la journée par un footing sur la plage au coucher du soleil.

Vendredi : c'est la fin du séjour et nous quittons l'hôtel, à regret, en début d'après-midi, pour rejoindre Bruxelles puis notre maison au milieu de la nuit.

Toute la famille est rentrée enchantée par cette semaine au Maroc et par la qualité des prestations de l'hôtel. Voilà de belles vacances qui resteront longtemps dans nos mémoires.