Le festival est terminé

Après 10 jours de spectacles intensifs, le festival mondial des théâtres de marionnettes vient de fermer ses portes. Les plus de 200 troupes présentes se sont éparpillées aux quatre coins du monde et les dizaines de milliers de spectateurs sont rentrés chez eux.

Marlgré le travail, nous avons pu assister à pas mal de spectacles, les week-ends, le mercredi et le soir.

Dans le "in", nous avons vu 3 spectacles complètement différents, choisis au hasard des places disponibles.

Catherine a assisté à un spectacle de marionnettes et de danses Thaïlandaises, avec pas moins de trois danseurs pour actionner une marionnette. Très dépaysant.

Nous avons vu une tragédie Grecque, les Danaïdes, avec acteurs, figurines et marionnettes. C'était très bien mis en scène et joué, mais c'était une tragédie grecque et Catherine a décroché dès les premières minutes.

Nous avons également assisté à un spectacle plus moderne et néanmoins très drôle de théâtre d'objets de la troupe "aïeaïeaïe", dans lequel une princesse, voulant à tout prix être la plus méchante, décide de s'échapper de son château pour tuer tous ceux qui sont plus méchants qu'elle sur terre. De retour, elle ne manque pas de tuer sa mère, la reine, son père, le roi, et la garnison du château. Mis à part le personnage principal de la princesse, tous les autres personnages de ce conte étant symbolisés par des aliments, nous avons assisté, entre autres, à la décapitation d'une boîte d'épinards, au dynamitage d'une meringue, à la décomposition d'un gateau en gélatine et au massacre d'une armée de boudoirs. Même la hache d'incendie de la salle, seul personnage non alimentaire symbolisant un méchant bourreau, n'en a pas réchappée. Nous avons passé un bon moment et avons eu beaucoup de compassion pour ceux qui ont été chargés de nettoyer la scène après le spectacle.

Dans le "off" dans la rue, nous avons pu assister à de nombreux spectacles, de qualités inégales. Outre des spectacles tous publics à base de marionnettes et de chansons, j'ai en particulier vu une version désopilante de Roméo et Juliette en serviettes en papier intitulée "les oiseaux se crashent pour mourir, les coupables".

J'ai assisté à un spectacle complètement déjanté, sans queue ni tête, dans lequel des animaux morts racontent comment ils ont été tués par les patients d'un hôpital, intitulé "Le ball trap est un sport convivial". Plus réussi, à mon avis, le spectacle des "Joyeux bouchers" dans lequel un couple de marchands de hot dogs animent des saucisses pour raconter l'histoire d'un salami équarisseur qui veut marier sa fille, le pain du hot dog, à un soldat allemand déserteur, un cornichon, avec l'aide de sa saucisse de voisin, en plein parachutage de saucisses anglaises pendant le débarquement allié. Le tout finissant en chair à saucisse pour fabriquer le meilleur hot dog du monde.

J'ai aussi vu "le tournage sans fin" ou quelque chose comme cela, spectacle pendant lequel on assiste au tournage de l'histoire de Tristan et Iseult, avec la projection simultanée sur un écran vidéo du film tourné. Tout l'attrait de ce spectacle prenant est l'écart entre ce que l'on voit et le film projeté, les images filmées en noir et blanc étant incrustées sur un fond adapté au déroulement de l'histoire : mer, forêt...

Enfin, dans le "off du off", c'est à dire les spectacles de rue proposés par des artistes ne faisant pas partie du festival, nous avons notamment pu apprécier la dextérité de quelques marionnettistes à fils.

Ce fut un beau festival et nous avons été très heureux de pouvoir vivre cet événement unique.