Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/04/2010

Vacances à Hurghada

Oui, nous sommes bien rentrés, la fin de notre séjour ayant précédé de peu l'éruption du fameux volcan islandais qui paralyse le ciel européen depuis plusieurs jours.

Mais revenons au début de notre voyage.

Nous avons quitté la maison à 2 h du matin le lundi de Pâques, pour rejoindre Hurghada et notre hôtel que nous avons atteint 12 heures plus tard. Avant d'atterrir, nous avons survolé l'Egypte et nous avons pu nous rendre compte du rôle essentiel que joue le Nil dans ce pays. Vu du ciel, l'Egypte apparaît comme un vaste désert, traversé par la vallée fertile du Nil qui forme un ruban vert plus ou moins étroit du Sud au Nord, le long duquel se trouvent les principales agglomérations du pays.

Hurghada est une ville moderne, principalement dédiée au tourisme, sans charme particulier, qui s'étale dans une région désertique le long de la mer rouge. Cette ville comporte plusieurs quartiers avec, au Nord, la ville ancienne, plus dense, proche du port et de marina nouvellement construite. Au Sud, la ville s'étale autour de vastes avenues le long desquelles se sont installés des magasins, des restaurants, des boîtes de nuit et, surtout, un grand nombre d'hôtels. Un peu plus loin encore, des lotissements de belles villas se construisent, à moitié occupés. On est également frappé par le grand nombre de chantiers d'immeubles en construction dans toute la ville.

Pour ce est du climat, le soleil a été omniprésent pendant notre séjour et la chaleur est restée modérée, en raison du vent qui a soufflé, parfois fort, presque tous les jours. Il faut dire que, depuis le début de l'année, il a plu une seule fois, pendant 10 minutes. Cette averse a été un réel événement, filmé par les habitants très surpris car il n'était pas tombé une goutte sur Hurghada depuis plus de 10 ans.

Notre hôtel est un complexe de 3 établissements : un situé au bord de la mer, avec une plage privative, dans lequel nous aurions dû loger, et 2 établissements situés de l'autre côté de la large avenue qui longe la côte. L'un des hôtels comporte les principaux restaurants et centres d'animation tandis que l'autre, situé juste à côté, a la particularité d'avoir plusieurs piscines - deux avec des jeux pour les enfants et une piscine à vagues - et deux complexes de toboggans aquatiques.

Nous avons finalement été logés dans ce dernier hôtel, dans lequel se trouvent les chambres pour familles nombreuses. Ce sont de grans appartements traversants avec 2 chambres, dont l'une donne sur l'avenue et l'autre, avec un balcon, donne sur les piscines.

La chambre donnant sur l'avenue s'est révélée très bruyante en raison de la forte activité nocturne le long de ce boulevard devant l'hôtel. Heureusement, cela n'a pas gêné les enfants qui ont très bien dormi, d'autant que les matins étaient plus calmes.

Les jours où nous sommes restés à l'hôtel, nous sommes allés assez peu souvent au bord de la plage. La mer n'était pas très chaude, mais on pouvait y voir des petits poissons et les enfants ont mis leur masque, leur tuba et leurs palmes pour essayer d'apercevoir ces petits poissons. ils ont aussi ramassé des coquillage au bord de la mer.

Nous avons plus profité de la piscine à vagues et des toboggans, notamment sur la fin du séjour, quand Benjamin et Vincent se sont faits un petit copain, le sympathique et volubile Esteban, de Namur. Thibaut a testé un petit toboggan jaune dans lequel on descend dans une bouée, avec sa maman, un peu contraint et forcé mais il n'a pas été possible de lui faire faire une seconde descente, même avec Esteban.

Mais nous n'avons pas passé tout notre séjour à l'hôtel, au milieu des russes omniprésents. Nous avons fait trois sorties.

Nous sommes d'abord allés sur l'île de Mahmia, qui n'était pas tout à fait déserte, pour profiter d'une belle plage de sable fin et nager avec les poissons de la mer rouge. Mahmia est en effet bordée de massifs coralliens et on peut, avec masque, tuba et palmes, rejoindre très facilement à quelques mètres de la plage, les massifs rocheux et coralliens et nager au milieu de poissons de toutes formes et de toutes couleurs, dans un eau transparente que les fonds sableux rendent bleu turquoise.

Nous avions également la possibilité de prendre un bateau pour rejoindre, à quelques centaines de mètres au large, un massif corallien plus important et poissonneux. J'y suis allé seul, Catherine étant restée sur la plage avec les enfants. Arrivés sur place, nous avons tenté à plusieurs reprises de rejoindre les massifs à partir du bateau, mais les quelques dizaines de mètres que nous devions parcourir à la nage se sont révélés très difficiles à franchir en raison d'un fort courant et d'un fort vent qui avant formé la mer, dont les vagues submergaient souvent le tuba.

Nous sommes donc rentrés près d'une heure plus tard en ayant vu moins de poissons qu'au bord de la plage !

Nous avons toutefois passé une très belle journée sur cette île et tout le monde, sauf Thibaut qui ne sait encore pas nagé, a beaucoup apprécié de nager au milieu des poissons.

Nous sommes ensuite partis pour une grande journée à Louxor, de 5 heures du matin à 10 heures du soir.

Pour arriver à Louxor, à 350 km au sud-ouest de Louxor, il faut d'abord traverser le massif montagneux et le plateau désertique qui séparent la côte de la vallée du Nil, puis, après avoir rejoint cette vallée, longer un canal parallèle au Nil sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Le long de ce canal, on a pu découvrir un peu de l'Egypte agricole du sud en pleine récolte de canne à sucre, avec son long chapelet de villages. On y voit assez peu de femmes, toutes voilées et de noir vêtues, beaucoup d'hommes, presque tous en Djellaba marron ou grise, et beaucoup d'enfants, des garçons surtout. Les maisons comportent presque toutes un étage en construction au dessus du toit, destiné à accueillir plus tard le fils aîné, qui pourra ainsi loger sur place avec sa famille et s'occuper de ses vieux parents.

Les champs sont cultivés à la main car il y a assez peu de tracteurs et l'âne est, là aussi, le principal moyen de transport des paysans.

Le canal parallèle au Nil est un véritable égout à ciel ouvert dans lequel chacun déverse ses déchets. Cela n'empêche pas les femmes d'y faire leur vaisselle et d'y laver leur linge, et tout le monde de s'y baigner malgré les parasites porteurs de maladies qui y prolifèrent, alors même que la plupart des maisons sont dotées de l'eau courante, non potable, au robinet. Notre guide, originaire du Nord, nous décrit ce sud Egyptien comme très arriéré et marqué par les traditions.

Le premier objet de notre excursion était la visite du temple de Karnak. Ce temple monumental, situé à 3 kilomètres du temple de Louxor, que nous n'avons pas visité, dont on a mis n'a mis à jour aujourd'hui que la partie consacrée à Amon-Rê, le roi des Dieux, est vraiment très impressionnant. il s'agit du plus vaste temps à colonnes du monde et il constitue une véritable prouesse architecturale.

Après y avoir passé quelques heures, nous sommes allés à l'institut national du Papyrus, apprendre comment on fabrique les vraies feuilles de papyrus. L'après-midi, nous avons visité le temple de la reine Hatchepsout, sur l'autre rive du Nil, installé sur un promontoir dans un site très spectaculaire, au pied d'une haute falaise rocheuse de couleur ocre. Ce temps a été entièrement refait par une mission d'archéologues polonais, ce qui lui donne son aspect neuf et pose aujoud'hui le problème de l'usage que l'on peut faire des pierres que l'on met à jour régulièrement.

Nous avons ensuite rejoint la vallée des rois, où l'archéologue anglais Howard Carter a découvert, en 1922, la fameuse tombe de toutankhamon. les archéologues y ont depuis découvert plus de 60 tombes, dont la dernière en 2006. On peut donc penser qu'il y en a encore à inventer. Ces tombes se présentent comme un conduit relativement étroit avec, de part et d'autre, des salles dans lesquelles étaient entreposées les affaires du défunt, descendant sous terre, de façon plus ou moins raide, vers la chambre funéraire.

Tous les objets, sarcophages et momie, ont maintenant rejoint les musées et il y reste juste les peintures qui couvrent les murs et plafonds du couloir et des salles de ces tombes, formant une superbe décoration malheureusement aussi fragile que les peintures des grottes de Lascaux. Toutes les tombes ne sont d'ailleurs pas ouvertes tous les jours, en fonction du taux de gaz carbonique constaté et on ne peut pas les photographier. Même notre guide n'avait pas le droit de donner des explications pour ne pas dégager trop de CO2 en parlant.

De retour sur Louxor, nous nous sommes brièvement arrêtés devant les colosses de Memnon, qui sont à peu près tout ce qui reste du temple funéraire d'Amenhotep III.

Enfin, nous avons clôturé cette journée par une petite croisière sur le Nil, qui nous a permis d'avoir une vision d'ensemble de la ville, avec son temple d'Amon-Rê et ses grands hôtels de style victorien, tels le "Old Winter Palace" jadis fréquenté, entre autres, par Agatha Cristie.

Nous avons appris lors de cette promenade qu'il n'y avait plus de crocodiles sur le Nil depuis la construction du barrage d'Assouan et que, ce que Benjamin avait pris pour de petits crocodiles dans le canal que nous avions longé le matin, étaient des varans ou des mangoustes.

Toutes ces visites ont été commentées par un guide francophone remarquable qui s'est révélé être un égyptologue d'Alexandrie qui arrondit vraisemblablement ses maigres fins de mois en faisant partager ses connaissances encyclopédiques sur l'Egypte ancienne aux touristes. Il nous a donné des explications vraiment très intéressantes sur la civilisation des Pharaons, sur les modes constructifs et sur les bas et hauts reliefs visibles dans les différents temples. Son discours était un vibrant plaidoyer à la gloire de cette civilisation antique.

Son seul défaut était d'être très sérieux, à tel point qu'une interrogation écrite dans le car pendant le retour ne m'aurait pas surpris. Nous lui avons acheté toutefois son CD, qui comporte plus de 2000 photos commentées sur les différents monuments d'Egypte.

Les grands ont été très intéressés par cette journée de visites, pourtant fatigante et faite sous une forte chaleur, et Vincent n'a pas manqué de poser des questions au guide. Thibaut a été très sage et très impressionné par la taille des monuments.

Enfin, la troisième excursion, intitulée "Desert aventure", s'est révélée être un piège à touristes. il nous était proposé, dans une après-midi, de faire du dromadaire, du quad, du buggy, de visiter un village de bédoins sédentarisés, un terrarium avec des animaux du désert et de voir un spectacle folklorique.

La promenade en dromadaire a duré 5 minutes, le temps d'un aller-retour d'une centaine de mètres, la promenade en buggy, à laquelle les enfants pouvaient participer contrairement au quad, s'est résumée à un circuit en terre de quelques hectomètres et, du village bédouin, nous n'avons vu que le petit zoo d'animaux du désert et ses deux crocodiles.

Le plus appréciable dans cette après-midi a été la promenade en quad et les trajets en 4x4 dans le déser, au milieu des sacs plastique voletant au vent, ainsi que la descente d'une colline dans le sable, style dune du Pyla en moins haut. Les enfants ont également été impressionnés par le fakir qui constituait le clou du spectacle folklorique.

Voilà, j'en termine avec cet assez long résumé de cette semaine de vacances qui a été très appréciée par toute la famille et restera longtemps gravée dans nos souvenirs.

Pour les photos, désolé, il vous faudra attendre un peu.

A bientôt pour d'autres nouvelles.