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26/08/2012

Bodrum et Kos

Nous voici revenus de nos vacances au bord de la mer Egée. Nous avons commencé notre séjour à Bodrum. Oui, je sais, cela évoque pour vous le Saint-Trop' Turc, lieu de rendez-vous de la Jet Set locale avec ses Yachts et ses boîtes de nuit.

Mais si je vous dis que l'ancien nom de Bodrum est Halicarnasse, je sais que cela va faire immédiatement tilt dans vos cerveaux réoxygénés par les vacances : mais oui, mais c'est bien sûr, c'est le site de l'une des 7 merveilles du monde antique, le Mausolée d'Halicarnasse. Et en effet, alors que la ville était la capitale d'une l'une des satrapies Perses, à la mort du satrape de l'époque, Mausol, sa femme et sa fille lui ont fait construire un immense tombeau, devenu le mausolée d'Halicarnasse. Vous avez ainsi l'éthymologie du mot mausolée.

Du mausolée, il ne reste aujourd'hui plus que des ruines, que nous n'avons pas visitées, après des pillages, un tremblement de terre et l'exportation de quelques belles pièces au British Museum. Par contre un bel odéon est en train d'être mis à jour, malheureusement séparé de la ville par une route nationale à 2x2 voies, périlleuse à traverser.

Bodrum est aussi la ville de naissance d'Hérodote.

La ville comporte par ailleurs un des nombreux châteaux forts érigés par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem pour sécuriser la route des croisés vers Jérusalem. Il a été financé par plusieurs pays, 7 je crois, qui ont chacun leur tour à l'intérieur du château, dont la France. Ce château comporte aujourd'hui un musée d'archélogie sous-marine qui retrace les recherches sur les bâteaux coulés au large de ses côtes, dans le golfe de Kos.

Enfin, la ville est connue pour son chantier naval, où l'on fabrique de belles frégates à voile en bois, et pour sa marina.

La Turquie étant un pays très montagneux, la ville comporte une toute petite partie plane, le long de la côte et prend rapidement de la hauteur sur les pentes d'une colline où sont dessinées des ruelles sinueuses et du ahit desquelles nous avons une très belle vue sur la baie.

Nous étions hébergés dans un très bel hôtel, à une dizaine de kilomètres de Bodrum, contruit lui aussi  à flanc de coteaux et donnant sur une minuscule plage de sable grossier. Les chambres sont éparpillées dans des petits immeubles à deux étages répartis sur les pentes. L'hôtel comporte plusieurs piscines et un ponton aménagé sur la mer, d'où l'on peut se baigner. Les enfants s'y sont beaucoup amusés à sauter dans la mer à partir du ponton et ont bien profité de la piscine.

Mis à part la visite de Bodrum et de son château, nous sommes allés à Ephèse, devenue Cejçuk, pour y visiter une autre des 7 merveilles : le temple d'Artémis. Quelle ne fut pas notre déception de voir qu'il ne restait plus du temple majestueux qu'une seule colonne, abandonnée au milieu d'un terrain vague. En fait le temple a été détruit il y a très longtemps et certaines de ses colonnes ont été recyclées pour la construction de Sainte-Sophie à Istamboul, sans oublier là encore quelques beaux vestiges au British Museum.

Nous avons donc visité les ruines de la ville païenne d'Ephèse, avec son théâtre, son agora, sa bibliothèque, son odéon et les ruines de plusieurs villas en cours de fouille. Dans ces maisons, qui se visitent malgré le chantier, on y voit des archéologues essayer de reconstituer plusieurs puzzles constitués d'une multitude de fragments de marbre pour retrouver les décors intérieurs antiques.

Cette ville fut un port important dans l'antiquité et on dit même que la vierge serait venue y vivre ses derniers jours accompagnée de Saint-Jean. Toutefois, on cherche toujours le lieu de sa tombe. Je plaisante bien sûr puisque chacun sait qu'elle n'a pas été enterrée mais qu'elle est montée au ciel le 15 août !

On trouve aussi à Ephèse une ancienne ville chrétienne, construite à l'intérieur de fortifications sur une colline située à l'opposé de la ville païenne, mais que nous n'avons pas visitée.

Nous sommes allés de Bodrum à Ephèse en empruntant la vallée agricole du fleuve Méandre, dont les nombreuses boucles ont donné le mot français "méandre".

Nous sommes aussi allés à Dalyan, au sud de Bodrum, qui est un lieu qui rassemble plusieurs particularités. On y trouve tout d'abord des thermes, alimentés par une source d'eau chaude à la forte odeur de souffre. Le jeu consiste à s'enduire d'abord le corps de boue, à la faire sécher, à se nettoyer, puis à se baigner dans une petite piscine d'eau chaude. Vincent a été fortement incommodé par l'odeur de souffre et en plus il a bu la tasse dans la piscine d'eau chaude, ce qui l'a rendu malade pour le reste du voyage. Ensuite, on a pris un bateau pour naviguer sur la rivière dans un labyrinthe de canaux qui cheminent dans une sorte de delta. Ces canaux longent une colline dans laquelle ont été creusées de très belles tombes troglodytes des anciens rois de Kaunos et de Lycie.

Enfin, le but ultime de cette croisière était la grande plage de sable fin d'Itzuzu, sur laquelle les tortues Caretta Caretta viennent du Brésil chaque été pour pondre leurs oeufs. Nous n'avons pas vu de tortues, mais des cages matérialisant les lieux de ponte. Nous avons fini la visite par un très agréable bain dans l'eau claire et tiède.

Après une semaine en Turquie, nous avons pris le bateau, avec beaucoup de difficultés après une heure de queue pour atteindre l'unique guichet nous permettant d'échanger notre réservation contre une billet d'embarquement, et les formalités de douanes, pour rejoindre l'île Grecque de Kos ou Cos, à quelques encâblures et y passer la deuxième partie de notre séjour.

L'hôtel était moins bien qu'à Bodrum, même s'il comportait une très grande piscine à vagues et un ensemble de toboggans plutôt pour les petits. Il donnait sur une toute petite plage, sale, de gros gallets et il fallait faire 200 m pour trouver une plage de sable, sur laquelle Benjamin est allé nager quelques fois.

La ville de Kos, capitale de l'île du même nom comporte aussi son château constuit pour les croisades, et de nombreux sites de fouilles archéologiques en pleine ville, avec un odéon, une ancienne agora et un quartier d'habitations, où ont été mises à jour quelques belles mosaïques.

La vieille ville comporte quelques mosquées désaffectées, quelques églises orthodoxes et des places ombragées, bordées de cafés et de restaurants. Elle est aussi le lieu où Hippocrate, né dans l'île, donnait ses leçons à ses élèves sous un platane multimillénaire, dont il reste un large tronc évidé mais dont la pérennité est assurée par des repousses de belle taille.

De Kos, nous sommes partis passer une journée sur l'île de Nyssiros, petite île volcanique de la mer Egée. Cette île comporte en effet un volcan, dont la dernière éruption date de la fin des années 1880. Au centre de l'île, la caldera du volcan a un diamètre de 4 km et une profondeur de 600 m, elle comporte deux cratères, dont l'un se visite. Le volcan est toujours en activité et de la vapeur d'eau sulfurée s'échappe de trous dont les parois sont recouverts de souffre solidifié qui s'y est accumulé. Par d'autres trous, de l'eau bouillante s'échappe.

Nous avons ensuite visité la petite capitale de l'île, le village de Mandraki, port surmonté de sa forteresse en ruine à laquelle fait face un monastère orthodoxe, auquel on accède par un escalier de 130 marches. C'est une petite ville de maisons blanches et bleues, aux toits plats, construites le long d'étroites ruelles sinueuses, qui servent à s'abriter du vent désagrable qui souffle l'hiver et à retarder l'avancée, puis le repli des pirates.

Nous avons également loué une voiture pour faire le tour de l'île, enfin façon de parler car il n'existe pas de route faisant le tour de Kos, en raison des montagnes. Nous sommes ainsi allés nous baigner aux termes d'Empros, au bout de la route après Kos. Là, de l'eau chaude s'écoule directement dans la mer. Une petite digue de pierres permet d'isoler des vagues et de la fraîcheur de la mer une petite piscine d'eau plus chaude.

De retour sur Kos, nous avons visité le site d'Asclépéion, qui est réputé pour être le lieu de naissance d'Asclépion, dieu Grèc dont Vincent vous comptera l'histoire s'il en trouve le temps entre deux parties d'ordinateur, et qui fut sans doute le plus vieil hôpital du monde.

Nous sommes ensuite allés du côté de Kéfalos, à l'opposée de Kos, pour découvrir ses paysages, avec sa vue sur l'île de Nyssiros et sa voisine où est exploitée une carrière de pierres ponces, et sa baie. C'est le côté de l'ïle où se trouvent de belles plages de sable fin, dont Paradise Bubble Beach, où nous sommes arrêtés quelques heures pour nous baigner. Du fait de l'activité volcanique toute proche, des bulles s'échappent du sable dans l'eau et l'eau y est un peu plus chaude qu'ailleurs.

Nous avons fait un arrêt à la forteresse en ruines et à l'abandon d'Antimachia et nous avons finis à Zia, petit village de montagne très touristique, d'où l'on peut admirer le coucher du soleil dans la mer Egée, que nous avons manqué de quelques minutes.

Nous avons donc passé de très bonnes vacances, et je vous donne rendez-vous dans les prochains jours pour les albums photos de ces séjours et, peut-être, un article de Vincent sur Asclépios. En attendant j'attends vos réponses à la question suivante : quelle est la particularité unique de ce dieu ?

 

 

 

 

 

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