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02/11/2012

La famille débarque en Normandie

Cette année, le blog innove puisqu'il n'y a pas eu d'article pour fêter le 8ème anniversaire de Thibaut, ni de photos de l'impétrant soufflant ses bougies. Pourtant, 2012 n'a pas été une année sans 19 octobre et il nous aurait été impossible d'oublier cette date tellement Thibaut l'attendait avec impatience. Cet événnement a donc été fêté dignement et comme il se doit, avec gâteau au chocolat, bougies et cadeaux : une montre et un jeu de Wii offert par ses frères.

Pour les vacances de la Toussaint, nous avons décidé de partir en Normandie pour revoir quelques ami(e)s, manger un homard et, accessoirement, visiter les plages du débarquement puisque la seconde guerre mondiale est au programme d'histoire de Benjamin et Vincent.

Nous avons commencé notre périble chez Stéphanie, une ancienne coéquipière d'aviron de Catherine, Charles, son mari, et ses enfants, à Ouistreham. Nous en avons profité pour déguster un délicieux homard flambé au whisky dans le restaurant de Charles, la Ferme Saint-Hubert, à Colleville-Montgomery, que je vous recommande chaleureusement si vous passez par là (pub !).

Nous avons ensuite séjourné dans la grande maison de Sophie et Jean-Claude, des anciens camarades de Catherine du temps où elle étudiait à Caen, et leurs 3 enfants. Nous y avons aussi revu avec plaisir Solveig, François, d'autres anciens camarades de fac de Catherine et leurs deux grandes filles, réunis pour l'occasion.

Mais nous avons passé le plus clair de notre temps à arpenter la côte du déparquement de Sword à Utah Beach. Nous avons commencé par le grand bunker de Ouistreham, une batisse de béton de 5 étages armée par 53 hommes. Le 6 juin, les assaillants n'ont pas réussi à prendre l'imposant bâtiment et il a fallu attendre le 9 juin pour qu'un lieutenant américain et se 3 hommes entreprennent de faire sauter sa porte d'entrée. Cela a été un travail de 4 heures à l'explosif ! Une fois la porte ouverte, les soldats allemands, dont les communications avaient été coupées par les bombardements, se sont rendus sans résistance, non sans avoir auparavant fêté la fin de leur guerre en festoyant et en vidant quelques bonnes bouteilles réquisitionnées préalablement dans les environs.

Le bunker est donc dans un état remarquable de conservation et offre un beau témoignage de l'organisation et de la vie des régiments allemands dans ce type de bâtiments.

Nous avons ensuite visité le mémorial Pegasus qui retrace les exploits de la 6ème airborne britannique dont une partie s'est posée à proximité des 2 ponts de Bénouville dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 à l'aide de planneurs Horsa et une autre partie a été parachutée plus à l'est, avec pour mission de détruire 5 ponts sur l'Orne. Ils ont pris le pont de Bénouville, devenu Pegasus Bridge, pour ne plus en lâcher le contrôle, ainsi que le pont de Ranville, surnommé le pont Horsa. Ces actions, coordonnées avec celles de la résistance et celles de l'opération Fortitude destinée à faire croire aux allemands à un débarquement dans le Pas-de-Calais, ont permis d'empêcher les allemands d'amener des renforts venus de l'Est pour combattre les alliés fraîchement débarqués.

Nous n'avons pas pu visiter le musée des radars de Douvres, fermé, et sommes passé très vite au musée canadien de Juno Beach, qui présente plus le Canada contemporain que les faits d'armes des canadiens qui ont débarqué aux allentours de Courseulles-sur-Mer.

Nous avons ensuite mis le cap sur l'ouest pour visiter la pointe du Hoc, ou 225 Rangers américains ont tenté d'escalader la falaise pour prendre la batterie qui menaçait Utah et Omaha Beach. Ils réussirent mais ne furent plus qu'une soixantaire en état de combattre à la fin de la journée.

Nous avons ensuite remonté la côte jusqu'à Arromanche et son musée du débarquement avec ses maquettes de la construction du formidable port artificiel qui permis de ravitailler les alliés pendant les 100 jours de la bataille de Normandie.

Nous avons ainsi visité les batteries de Grandcamp-Maisy et de Longues-sur-Mer, cette dernière étant remarquablement conservée car les bombardements alliés ont quelque peu raté leur cible et surtout le cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer, qui surplombe Omaha Beach, la sanglante. Nous avons commencé par le Visitor Center, dans lequel on ne peut pénêtrer qu'après être passé sous un portique de détection et avoir subi une fouille et qui fait l'objet de règles de sécurité très strictes, à mon avis complètement inutiles, symbole à la fois de la puissance et de la paranoïa des Etats-Unis. Il comporte une exposition qui replace l'opération Overlord dans son contexte et rend hommage aux quelques 10 000 soldats américains qui ont fait le sacrifice de leur vie lors de cette opération.

Le plus impressionnant est le cimetière et son alignement parfait de quelques 10 000 croix et plus de 100 étoiles de David, réparties en 4 rectangles de plusieurs hectares, autour d'une chapelle commémorative, sous lesquelles sont enterrés les jeunes américains tombés sur Omaha Beach et en Normandie.

Nous avons terminé notre voyage par la visite du mémorial de Caen, qui comporte une exposition remarquable sur la seconde guerre mondiale et une exposition sur la guerre froide, la séparation de l'Allemagne et Berlin.

Ce fut donc un voyage très instructif pour toute la famille, les enfants ayant passé une partie du retour sur Troyes pour réviser ce qu'ils avaient appris en visionnant les CD sur le débarquement que nous n'avons pas manqué d'acheter.

A très bientôt pour des photos de Normandie, plus celles promises lors d'un post précédent.

 

 

 

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