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25/08/2013

Le tour de la Crète en 15 jours (2/2)

Je vous avais laissés à Plakias, sur la côte Sud de la Crète, où nous avons passé deux nuits avant de rejoindre notre dernier lieu de villégiature, près d'Agios Nikolaos.

Mais entre les deux, un long trajet nous attendait à travers la plaine agricole de la Messara, puis la traversée d'une chaîne de montagnes, avant la plongée vers la côte, près de Iérapétra et enfin la remontée vers Agios Nikolaos.

Cette longue route a été agrémentée de quelques poses culturelles pour visiter 3 des sites archéologiques importants de l'île et Matala.

Phaistos a été notre première rencontre avec les nombreux sites minoens de Crète. Cette cité-Etat a été créée, si l'on en croit la légende, par Rhadamanthe, frère de Minos et 2ème fils de Zeus et Europe, sur un promontoire dominant la plaine de la Messara. Les ruines que l'on peut visiter sont celles d'un palais construit après qu'un tremblement de terre eut détruit la première cité en 1700 avant JC. On n'y voit plus guère que des fondations, ce qui ne permet pas de se rendre compte de la splendeur disparue des lieux.

A quelques kilomètres de là, sur une autre colline, nous avons ensuite visité les ruines de la Villa d'Agia Triada, du même genre que celles de Phaistos, avant de rejoindre la plage de Matala sur les conseils de l'ancienne directrice d'école de Catherine. Cette ville a été un lieu de rassemblement des hippies dans les années 70, qui ont colonisé les grottes du site pour les transformer, de tombes, en habitations troglodytes et former des communautés vivant au plus près de la nature d'amour et d'eau fraîche.

Depuis, cette présence est devenu un argument de promotion du tourisme avec visites payants des grottes, mais je pense que les babas ne viendraient plus dans ce petit bourg et sa petite plage de sable.

Nous nous sommes ensuite arrêtés au site de Gortyne, qui fut la capitale romaine de l'île jusqu'à l'invasion arabe du 9ème siècle. Le site, plus récent, est mieux conservé que les sites minoens, avec un odéon, une agora plantée d'oliviers centenaires et un portique en brique qui abritait les lois de Gortyne.

Il est dommage que l'on ne puisse pas approcher la basilique Sainte-Tite, alors qu'elle est dans un très bon état de conservation, et il est à signaler que la plus grande partie des ruines se situe de l'autre côté de la route, en dehors du site dont l'accès est payant, au milieu des oliviers et des pâtures à moutons.

Nous avons ainsi rejoint notre dernier hôtel, où nous avons passé 6 nuits, qui surplombe une partie de la baie d'Istro et donne accès à une crique sableuse, avec un petit port qui permet quelques activités nautiques.

Il est proche d'Agios-Nikolaos, ville implantée sur les pentes de petites collines qui dominent le golfe de Mirambellou. Son principal attrait réside dans son lac de Voulismeni, dominé par une falaise. C'est un tout petit lac rond et très profond, dont la légende voulait que ses eaux sans fond conduisent aux abysses de l'au-delà. Aujourd'hui, il a été relié à la mer par un petit canal. La ville comporte aussi de nombreuses plages.

Autour, il ne faut pas manquer l'île de Spinalonga, que nous avons visitée sans Benjamin et Vincent, qui ont préféré rester à l'hôtel. Nous l'avons rejointe par bateau de la petite ville d'Elounda, cité de pêcheurs construite entre mer et montagne. Sur la petite île ronde de Spinalonga, les vénitiens ont édifié en 1579 une forteresse pour protéger leur armada ancrée dans le port d'Elounda. Le plus intéressant est que cet îlot a été transformé de 1903 à 1950 en léproserie. Les lépreux de Crète étaient regroupés là, où ils ont créé un village et une communauté, vivant de leurs cultures et des aides de l'Etat, dont on visite les ruines. D'Elounda, on peut aussi accéder à la presqu'île de Spinalonga, reliée à la terre par un isthme très étroit.

Au-dessus d'Agios Nikolaos, je suis allé visiter seul le site minoen de Lato, perché dans la montagne, qui vaut autant pour ses ruines que pour son point de vue sur les petits plateaux agricoles qu'il surplombe et sur la baie de Mirambellou. Près de Lato, j'ai aussi visité la vieille église de Panagia Kéra, dont les murs intérieurs sont recouverts de fresques anciennes très bien conservées.

Nous avons fait également deux excursions.

L'une vers le plateau du Lassithi. Ce plateau agricole de 73 km2, situé à quelques 800 m d'altitude, plat comme la paume de la main, entouré de massifs montagneux, est composé d'une multitude de petites parcelles parsemées de moulins à vent qui servent à pomper l'eau pour irriguer. Il forme un paysage surprenant, même si la culture a été délaissée pour le tourisme et si les moulins à vent ont tendance à laisser la place à des pompes électriques. De là, nous avons accédé à la grotte du Mont Dikti, où le petit Zeus fut caché afin de ne pas être dévoré par son père, Cronos. On fond de cette grotte comportant stalactites, stalagmites et colonnes, on trouve un minuscule petit lac.

On accède et quitte le plateau par des routes sinueuses permettant de passer en quelques kilomètres du niveau de la mer une altitude de l'ordre de 1 000 m, avec de superbes paysages.

L'autre, à la découverte de l'Est de l'île par une superbe route, tantôt en corniche, jusqu'à Sitia, tantôt longeant le littoral. Notre première destination était la plage de Vaï, étroite bande de sable blond bordée par une palmeraie naturelle, où la publicité pour Bounty aurait été tournée. Toutefois, les aménagements touristiques ont enlevé tout charme à cette plage. Nous avons poussé plus au Nord jusqu'à l'isthme de Tenda où le vent violent est favorable à la pratique de la planche à voile.

Nous avons ensuite pris la direction du Sud, jusqu'à Kato Zakros, baie où débouche la vallée des Morts, gorge ainsi nommée car on y a découvert des sépultures minoennes. Nous avons marché en aller-retour pendant 1 heure et demi dans cette gorge, le long d'une rivière asséchée, sur un chemin qui s'est révélé, à la grande déception des enfants, beaucoup plus facile que celui des gorges d'Agios Antonios.

Nous n'avons pas pu éviter de passer une journée à Water City, parc aquatique aux nombreux toboggans, dont les enfants avaient vu la publicité partout.

Pour finir en beauté, avant de rendre la voiture à l'aéroport d'Héraklion et de reprendre l'avion pour Paris, nous avons visité le site de Knossos et son palais du roi Minos, établi par l'architecte Dédale, le constructeur du labyrinthe dans lequel était enfermé le terrible Minotaure.

Les ruines du palais de Minos sont mieux conservées que celles de Phaistos, et elles ont été, pour une petite partie, reconstruites par son découvreur, le britannique Evans. Cela permet de mieux se rendre compte de ce qu'était le palais, avec notamment les reproductions des fresques découvertes et protégées dans le musée d'Héraklion, mais en même temps on peut se demander si ces fausses ruines sont vraiment fidèles aux plans initiaux du palais.

Nous avons donc passé un séjour très agréable et bien rempli en Crète, où nous avons parcouru aux environs de 1 500 kilomètres et sans doute plus de 10 000 virages, tant les routes de l'île sont sinueuses, du fait du relief et de la nécessité de relier entre eux tous les villages dispersés dans la montagne.

A bientôt pour la suite de la sélection de photos.

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