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13/09/2015

Madère, dernier épisode

Nous voici donc à Monte, situé à un peu plus de 500 m d'altitude, au dessus de Funchal, en pleines fêtes de la Vierge, à côté de l'église et du départ du toboggan, cette descente qui se fait dans des paniers en osier montés sur patins, manoeuvrés par 2 hommes. Il s'agit d'un quartier où les colons anglais ont aménagé de nombreuses quintas en résidences d'été avec de somptueux jardins. Nous sommes partis avec Catherine visiter l'un d'eux, le Jardin Botanique, aménagé en contrebas, à flanc de colline, célèbre pour ses tapis de plantes, par une promenade qui emprunte une levada qui serpente à flanc de colline et se termine par une descente vertigineuse qui a mis le genou de Catherine à rude épreuve.

Après une visite rapide du très beau et très riche jardin botanique, nous avons emprunté l'un des deux téléphériques qui permettent de rejoindre Monte, celui partant du Jardin Botanique, tandis que le second part du bord de mer en centre ville.

L'après midi nous sommes allés sur la petite plage de galets de la réserve naturelle de Garajau, à quelques kilomètres à l'Est de Funchal, pour voir quelques poissons et un crabe. Au retour à l'hôtel, nous avons à nouveau subi une messe de 2h30 diffusée par hauts-parleurs. Après cette messe, nous avons pu écouter quelques groupes folkloriques chanter au pied de l'église des chants traditionnels, que certains assimilent à du rap rural, qui racontent la vie quotidienne des madériens, que l'on peut imaginer assez difficile en les écoutant.

Le lendemain, dès 7 heures, nous avons pris la direction du port pour prendre un ferry qui nous a conduits jusqu'à l'île de Porto Santo où nous avons résidé 5 jours. Il s'agit d'une île volcanique de 11 km de long et 2 de large, située à 75 km de Madère, dont le principal atout touristique est une plage de sable fin de 9 km de long sur la côte sud. Cette île est aussi connue pour être la 3ème au monde, après Hawaï et Maurice, à compter le plus d'espèces différentes d'escargots au km2. Elle est pourtant plutôt sèche avec une végétation de région aride et on peut voir, dès que l'on monte en altitude, des grappes de petits escargots blancs sur les plantes ou les bornes plantées au bord de la route.

Nous nous y sommes reposés de nos nombreuses promenades et avons grandement profité de la belle plage, même si les enfants ont regretté que les vagues soient trop petites. Nous avons néanmoins fait quelques promenades, vers la pointe de Calheta, tout au sud de la grande plage, le pic des fleurs, situé en altitude, en surplomb de cette plage, et la Terra Cha, petit sommet situé à l'opposé, tout au nord de l'île. Nous sommes aussi allés nous baigner sur la petite plage de galets de Zimbralinho, située sur une petite crique dans laquelle on descend par un chemin abrupt, où nous avons pu voir pas mal de petits poissons. La capitale, Vila Baleira, où Christophe Colomb a séjourné quelques années, offre une belle place et une belle petite église, avec une représentation de la scène constituée des bustes de ses 13 participants sculptés en bois doré. On y trouve aussi des moulins à vent en bois, sur roulettes, construits sur des socles circulaires en pierres.

Avant de reprendre l'avion tôt le matin pour rejoindre Paris, nous avons passé notre dernière journée à Funchal. Malheureusement, nous étions le jour de la fête de Funchal, seul jour de l'année où, hormis quelques restaurants, tout est fermé. Eglises, musées, forts, monuments, jardins, marché, impossible de faire la moindre visite. Nous nous sommes donc promenés à travers la ville de porte close en porte close, ce qui est un avantage uniquement dans la rue Santa Maria,...où les portes sont peintes.

Malgré ce petit désagrément, nous sommes repartis avec de très beaux souvenirs de Madère, île aux multiples visages, au relief très escarpé et marqué et à la végétation riche et luxuriante, qui offre de très beaux paysages et des promenades spectaculaires.

A bientôt pour les photos de cet épisode, plus un bonus si vous êtes sages, puis des nouvelles de la rentrée.

06/09/2015

Madère - 2ème épisode

Je vous avais laissé à Sao Vicente où nous sommes arrivés en début de soirée après une très belle promenade dans la forêt primaire de l'île. 

Avant de prendre la route pour longer la côte Ouest du Nord au Sud, nous avons visité les grottes et le centre de volcanisme de Sao Vicente. Ces grottes se sont formées lors d'une éruption volcanique il y à 890 000 ans environ et ont été explorées par un anglais à la fin du XIXème siècle. Alors que la croûte de l'extérieur de la coulée de lave s'est réchauffée au contact de l'air, l'intérieur, resté incandescent, a continué à couler, formant 5 tunnels de près de 1 km de long. La pierre volcanique n'étant pas calcaire, les stalactites ne se sont pas formées et les parois du tunnel ont un peu l'aspect d'une mousse au chocolat. Des lacs s'y sont formés.

Après la visite des grottes, le centre de volcanisme explique comment l'île s'est formée il y a quelques 20 millions d'années, et comment, à la suite d'éruptions successives, elle a pris sa forme actuelle. On y apprend notamment que Madère est une montagne de 5 000 m d'altitude, dont la plus grande partie est immergée.

Nous avons ensuite longé la côte Nord très découpée et abrupte jusqu'à Porto-Moniz, en s'arrêtant quelques minutes en route pour admirer le "voile de la mariée", cascade qui se jette directement de la falaise dans la mer, et rappelle le voile d'une mariée qui s'est enfuie le jour de son mariage. A Porto-Moniz, située tout à l'Ouest de la côte Nord, nous nous sommes baignés dans une des piscines naturelles formées par la lave, qui font la réputation de la ville.

Direction ensuite vers le Sud, avec des routes toujours aussi tortueuses et en forme de montagnes russes, mais où la végétation change, les eucalyptus et les agapanthes bleues ou blanches remplaçant la végétation luxuriante de fougères et de lauriers du Nord.

En route nous nous sommes arrêtés à Achadas da Cruz, sur un promontoire situé à 150 m au dessus de la mer, qui surplombe une étroite bande de terre cultivée au pied de la falaise. Un téléphérique permet aux agriculteurs, et aux touristes, de descendre et remonter sans peine et en 5 minutes. Sujets au vertige s'abstenir ! Seul Benjamin a bien voulu nous accompagner dans notre aller-retour, avec une vue magnifique de la cabine. En bas, pour remonter, c'est simple, il suffit d'appuyer sur le bouton rouge et l'opérateur resté en haut, fait remonter la cabine à la demande. En cas de problème, un talkie-walkie est à la disposition des usagers pour appeler l'opérateur...en portugais évidemment !

Après un arrêt au phare de Ponta da Fargo, qui marque la "fin" de l'île, côté Sud-Ouest, nous avons rejoint notre hôtel à Calheta. En fait d'hôtel, il s'agit d'une Quinta, grosse maison de maîtres dans une exploitation agricole, ici située au coeur des vignes, qui propose à la fois des chambres et des appartements dans des petites maisons de pierre. Nous avons passé 2 nuits dans 2 de ces appartements, un pour les parents et un pour les enfants.

Le lendemain, nous sommes partis vers le centre de l'île, au Sud du plateau de Paul da Serra, banc de lave d'une vingtaine de km2 recouvert de lande, qui est le réservoir d'eau de l'île, pour y faire une grande promenade dite "des 25 sources". On y chemine le long de plusieurs levadas dans lesquelles nagent des truites,  en direction de plusieurs cascades. Au retour, plutôt que de prendre la petite route qui remonte vers le parking, Catherine, Benjamin et Thibaut ont choisi de prendre un tunnel long de 800 m débouchant sur une autre vallée, où je suis allé les reprendre en voiture avec Vincent.

Nous n'avons pas pu aller vers le col de l'Encumeada au dessus du plateau de Paul da Serra, puis au village de Curral da Freiras situé dans un cirque entouré des plus hauts sommets de l'île, la route étant coupée.

Après une deuxième nuit dans nos maisonnettes, nous avons rejoint Monte, quartier situé tout en haut (comme son nom l'indique) de la capitale Funchal. Auparavant, nous avons suivi la levada nova entre Calheta et Prazeres, qui  épouse les contours des arrêtes montagneuses qui forment la côte Sud, dans une belle forêt d'eucalyptus, et où les agapanthes sont nombreuses. Cela n'a pas été la plus belle des promenades, la fin étant mieux que le début, mais nous y avons fini dans la levada pour enlever la poussière qui s'était collée à nos pieds et mollets.

La mauvaise surprise à l'arrivée a été de trouver un pneu crevé, qu'il a fallu changer avant de le faire réparer, ce qui a pu être fait suffisamment rapidement pour nous permettre de rejoindre notre hôtel de Monte avant le début de la messe. En effet, l'hôtel est au pied de Notre-Dame de Monte et le 14 août, c'est le début des fêtes du 15 août et du pèlerinage de la Vierge. Alors, la messe est retransmise par hauts-parleurs dans tout le quartier...et elle dure 2h et demie !

Nous avons tout de même pris le temps de nous arrêter à Ribeira Brava, qui a une belle église, puis au promontoire de Cabo Girao, qui ressemble à celui d'Achadas da Cruz, le téléphérique en moins, mais une plateforme au sol transparent construite en surplomb en plus. A signaler aussi la ville de Camara de Lobos, qui est une véritable bananeraie en ville, avec, entre les maisons, un nombre incalculable de terrasses étroites en pierres où poussent 1 ou 2 rangs de bananiers.

A bientôt pour les photos de ce 2ème épisode et pour l'épisode suivant.