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06/09/2015

Madère - 2ème épisode

Je vous avais laissé à Sao Vicente où nous sommes arrivés en début de soirée après une très belle promenade dans la forêt primaire de l'île. 

Avant de prendre la route pour longer la côte Ouest du Nord au Sud, nous avons visité les grottes et le centre de volcanisme de Sao Vicente. Ces grottes se sont formées lors d'une éruption volcanique il y à 890 000 ans environ et ont été explorées par un anglais à la fin du XIXème siècle. Alors que la croûte de l'extérieur de la coulée de lave s'est réchauffée au contact de l'air, l'intérieur, resté incandescent, a continué à couler, formant 5 tunnels de près de 1 km de long. La pierre volcanique n'étant pas calcaire, les stalactites ne se sont pas formées et les parois du tunnel ont un peu l'aspect d'une mousse au chocolat. Des lacs s'y sont formés.

Après la visite des grottes, le centre de volcanisme explique comment l'île s'est formée il y a quelques 20 millions d'années, et comment, à la suite d'éruptions successives, elle a pris sa forme actuelle. On y apprend notamment que Madère est une montagne de 5 000 m d'altitude, dont la plus grande partie est immergée.

Nous avons ensuite longé la côte Nord très découpée et abrupte jusqu'à Porto-Moniz, en s'arrêtant quelques minutes en route pour admirer le "voile de la mariée", cascade qui se jette directement de la falaise dans la mer, et rappelle le voile d'une mariée qui s'est enfuie le jour de son mariage. A Porto-Moniz, située tout à l'Ouest de la côte Nord, nous nous sommes baignés dans une des piscines naturelles formées par la lave, qui font la réputation de la ville.

Direction ensuite vers le Sud, avec des routes toujours aussi tortueuses et en forme de montagnes russes, mais où la végétation change, les eucalyptus et les agapanthes bleues ou blanches remplaçant la végétation luxuriante de fougères et de lauriers du Nord.

En route nous nous sommes arrêtés à Achadas da Cruz, sur un promontoire situé à 150 m au dessus de la mer, qui surplombe une étroite bande de terre cultivée au pied de la falaise. Un téléphérique permet aux agriculteurs, et aux touristes, de descendre et remonter sans peine et en 5 minutes. Sujets au vertige s'abstenir ! Seul Benjamin a bien voulu nous accompagner dans notre aller-retour, avec une vue magnifique de la cabine. En bas, pour remonter, c'est simple, il suffit d'appuyer sur le bouton rouge et l'opérateur resté en haut, fait remonter la cabine à la demande. En cas de problème, un talkie-walkie est à la disposition des usagers pour appeler l'opérateur...en portugais évidemment !

Après un arrêt au phare de Ponta da Fargo, qui marque la "fin" de l'île, côté Sud-Ouest, nous avons rejoint notre hôtel à Calheta. En fait d'hôtel, il s'agit d'une Quinta, grosse maison de maîtres dans une exploitation agricole, ici située au coeur des vignes, qui propose à la fois des chambres et des appartements dans des petites maisons de pierre. Nous avons passé 2 nuits dans 2 de ces appartements, un pour les parents et un pour les enfants.

Le lendemain, nous sommes partis vers le centre de l'île, au Sud du plateau de Paul da Serra, banc de lave d'une vingtaine de km2 recouvert de lande, qui est le réservoir d'eau de l'île, pour y faire une grande promenade dite "des 25 sources". On y chemine le long de plusieurs levadas dans lesquelles nagent des truites,  en direction de plusieurs cascades. Au retour, plutôt que de prendre la petite route qui remonte vers le parking, Catherine, Benjamin et Thibaut ont choisi de prendre un tunnel long de 800 m débouchant sur une autre vallée, où je suis allé les reprendre en voiture avec Vincent.

Nous n'avons pas pu aller vers le col de l'Encumeada au dessus du plateau de Paul da Serra, puis au village de Curral da Freiras situé dans un cirque entouré des plus hauts sommets de l'île, la route étant coupée.

Après une deuxième nuit dans nos maisonnettes, nous avons rejoint Monte, quartier situé tout en haut (comme son nom l'indique) de la capitale Funchal. Auparavant, nous avons suivi la levada nova entre Calheta et Prazeres, qui  épouse les contours des arrêtes montagneuses qui forment la côte Sud, dans une belle forêt d'eucalyptus, et où les agapanthes sont nombreuses. Cela n'a pas été la plus belle des promenades, la fin étant mieux que le début, mais nous y avons fini dans la levada pour enlever la poussière qui s'était collée à nos pieds et mollets.

La mauvaise surprise à l'arrivée a été de trouver un pneu crevé, qu'il a fallu changer avant de le faire réparer, ce qui a pu être fait suffisamment rapidement pour nous permettre de rejoindre notre hôtel de Monte avant le début de la messe. En effet, l'hôtel est au pied de Notre-Dame de Monte et le 14 août, c'est le début des fêtes du 15 août et du pèlerinage de la Vierge. Alors, la messe est retransmise par hauts-parleurs dans tout le quartier...et elle dure 2h et demie !

Nous avons tout de même pris le temps de nous arrêter à Ribeira Brava, qui a une belle église, puis au promontoire de Cabo Girao, qui ressemble à celui d'Achadas da Cruz, le téléphérique en moins, mais une plateforme au sol transparent construite en surplomb en plus. A signaler aussi la ville de Camara de Lobos, qui est une véritable bananeraie en ville, avec, entre les maisons, un nombre incalculable de terrasses étroites en pierres où poussent 1 ou 2 rangs de bananiers.

A bientôt pour les photos de ce 2ème épisode et pour l'épisode suivant.

 

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