Retour aux habitudes

La rentrée de Catherine et des enfants s'est bien passée et chacun a repris ses marques pour une nouvelle année scolaire.

Catherine a découvert sa nouvelle école, ses nouveaux collègues et une partie de ses nouveaux élèves, ceux de la classe de CE1 qu'elle prend tous les vendredi en complément d'un enseignant à temps partiel. En effet, pour ce qui est des élèves des différentes classes où elle enseigne l'anglais le lundi et le mardi, il lui faut encore attendre quelques jours, le démarrage des leçons d'anglais. Vous en déduirez donc que son nouveau jour de temps partiel est le jeudi.

Thibaut a décidé d'arrêter la clarinette, malgré les conditions très favorables proposées par l'école de musique de Saint-Julien pour qu'il poursuive : possibilité de prendre des cours quand il veut, sans solfège et sans obligation de participer aux concerts. Il a aussi fait le choix d'arrêter le basket, n'éprouvant que peu de plaisir à participer à des entraînements stéréotypés. Que les fans de l'équipe de France de basket se rassurent, la France ne vient pas de perdre le Tony Parker des années 2020.

Il continue donc la natation, sport auquel il se consacre désormais totalement, avec 3 entraînements par semaine, plus la compétition éventuelle du dimanche.

Vincent, quand il ne joue pas à l'ordinateur ou aux jeux électroniques, se consacre toujours au ping pong, avec des compétitions qui ont déjà repris. Il attend avec impatience le retour de John, son entraîneur californien, annoncé pour la mi-octobre.

Benjamin enfin, reste fidèle à la natation, avec 5 entraînements par semaine, dont deux se terminent à 21 h. Il suit cette année une formation au brevet fédéral 2 qui lui permettra de passer ensuite un diplôme de maître nageur et de gagner un peu d'argent agréablement pendant les vacances.

Ce mois de la rentrée a été animé, avec tout d'abord le traditionnel rendez-vous des Arts de la rue de Sainte-Savine au début septembre. Nous n'avons pas tout vu, mais ce que nous avons vu nous a enthousiasmé. Je recommande notamment la compagnie "le fil à retordre", avec un show époustouflant au diabolo, la compagnie "les petits bras" avec son spectacle de cirque humoristique et spectaculaire, et la compagnie "Dirque et Fien" et son spectacle autour d'un piano virevoltant et un peu particulier.

Un peu plus tard, ont eu lieu les 48 heures automobiles de Troyes, qui réunissent tous les deux ans des vieilles automobiles. Nous sommes allés avec Thibaut les voir défiler au centre ville.

Enfin, nous avons participé aux journées du patrimoine. Nous sommes partis, avec Benjamin au volant, dans le sud du département, à Bayel tout d'abord, puis à Clairvaux. Bayel est célèbre pour sa manufacture royale de cristaux, qui avait obtenu de Louis XIV l'exclusivité de la production et de la vente de cristaux entre Paris et Chaumont. La cristallerie était fermée, mais Thibaut a pu souffler du verre et nous avons visité l'église de Bayel, qui est un haut lieu de la statuaire médiévale champenoise.

Nous avons ensuite visité l'abbaye voisine de Clairvaux. Cette abbaye, a été fondée en 1115 par celui qui allait devenir Bernard de Clairvaux, venu de l'abbaye de Cîteaux. Il ne reste rien de l'abbaye originelle, construite en bois. Au début du 18ème siècle, les moines ont décidé de construire une abbaye monumentale de style classique, avec son cloître carré de 50 m de côté, tout en gardant le bâtiment des convers. A la Révolution française, elle a été vendue comme bien national, puis rachetée en 1808 par l'Etat français, Napoléon 1er ayant décidé d'en faire une prison. Elle le restera jusqu'au début des années 1970. C'est en effet en 1971 qu'a été mise en service la prison moderne qui a été construite à proximité immédiate de cette abbaye, et qui explique que la visite fasse l'objet de nombreuses restrictions : visite guidée, prise d'identité à l'entrée et interdiction d'y faire des photos.

Nous avons visité le très beau bâtiment des convers, chef d'oeuvre de l'architecture cistercienne de la fin du XIIème siècle, long de 70 m et large de 15 m, qui vient d'être réhabilité. Les deux salles voûtées en pierre claire du réfectoire et du dortoir, aux dimensions exceptionnelles, sont très impressionnantes.

Ensuite, nous avons visité une partie de l'abbaye du 18ème devenue prison, avec ses salles collectives, dans chacune desquelles étaient enfermés 25 prisonniers, et ses "cages à poules" : il s'agit de grandes salles dans lesquelles ont été installées des rangées de 25 cages en fer dans lesquelles les prisonniers étaient enfermés individuellement quand la loi a interdit l'enfermement collectif. Parmi les quelques 2 700 prisonniers accueillis, il y eut notamment Claude Gueux, dont Victor Hugo s'est inspiré pour son personnage de Jean Valjean. Savoir que l'Etat enfermait des hommes dans de telles conditions, sans aucun dispositif de chauffage, quels que soient les actes pour lesquels ils étaient là, jusqu'au début des années 1970, fait froid dans le dos. 

A bientôt pour de nouvelles nouvelles de la famille.