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27/10/2018

Nos vacances près d'Alméria

Nous souhaitions passer nos vacances de la Toussaint au sud de l'Espagne, aux alentours de Séville pour visiter cette très belle ville. Mais comme nous nous y sommes pris trop tard et que nous avions pour critère de partir de l'aéroport du Luxembourg, nous avons été obligés de nous replier sur un hôtel près d'Alméria, à l'Est de l'Andalousie. Pour la première fois, nous sommes partis à trois, avec Thibaut, Benjamin et Vincent ayant cours pendant la première semaine et nous rejoignant à Metz pour passer la deuxième semaine de vacances de la Toussaint. La région d'Alméria concourt, avec pas mal de chances de succès, pour être désigné comme le coin le plus moche de notre terre. En effet, toute la partie non urbanisée de l'étroite plaine côtière est recouverte, sur des milliers et des milliers d'hectares, par des serres en plastique blanc, dans lesquelles poussent les fruits et légumes "made in España" qui inondent nos grandes surfaces l'hiver, au détriment de la nappe phréatique du secteur, surexploitée. Mais tout va bien, il paraît que l'on construit à tours de bras des usines de désalinisation de l'eau de mer pour répondre aux besoins de ces plantes. Heureusement, nous avons loué une voiture pour rayonner dans la région, et parcourir pas moins de 1350 km en 5 jours pour rejoindre les principaux centres d'intérêt du secteur, sous une météo clémente, majoritairement ensoleillée et avec des températures comprises entre 22° et 26°C. Pas trop loin de l'hôtel, nous avons visité Alméria, cité balnéaire et portuaire plutôt moderne, sans réel charme, mais qui vaut le détour pour sa forteresse mauresque, l'Alcazaba, qui domine la ville depuis le 10ème siècle et qui a été agrandie ensuite par les rois chrétiens, et pour sa très belle et împosante cathédrale. Cet édifice ressemble plus, vue de l'extérieur, à une forteresse qu'à une cathédrale, en raison des tours crénelées et des murs imposants construits pour la prémunir contre les attaques des pirates berbères. Mais l'intérieur est splendide. Nous avons également parcouru l'intérieur de la province où se trouve en particulier le désert de Tabernas, secteur très aride et au relief très découpé rappelant l'Ouest américain et où ont été tournés un certain nombre de films et notamment les westerns spaghetti de Sergio Léone. Ce secteur est l'un des 4 plus gros producteurs de gypse au monde (on en fait notamment du plâtre), et nous avons pu bénéficier d'une visite privée, rien que pour nous trois, d'une grotte de gypse, creusée par une rivière souterraine. Ici ni stalactites, ni stalagmites, mais des parois et plafonds entièrement constitués de cristaux de gypse. Enfin, un beau parc naturel occupe la côte orientale du golfe d'Alméria, formé de collines ocres et arides, d'origine volcanique, qui surplombent la Méditerranée, avec une alternance de falaises et de calanques et de belles plages de sable fin. Nous nous sommes baignés, Thibaut et moi, dans un eau délicieusement douce, et Thibaut s'est exercé à dessiner sur le sable des Indalos géants, ces personnages attrapant un arc-en-ciel qui sont censés chasser les mauvais esprits et sont devenus le symbole de cette région. Plus loin, nous avons visité la très belle ville de Grenade, une des plus belles d'Espagne, située sur un haut plateau au pied des sommets enneigés de la Sierra Nevada. Cette ville comporte de très nombreux monuments, notamment religieux avec en particulier une très belle cathédrale et un superbe monastère de Saint Geronimo, qui cache une église époustouflante par la qualité de sa décoration intérieure, de ses peintures murales et de son retable. Notre grand regret est de n'avoir pas pu visiter l'Alhambra, en dehors d'une toute petite partie libre d'accès. Je n'avais pas fait attention à la nécessité de réserver longtemps à l'avance ses places sur internet (les premières places disponibles ne sont pas avant le 24 novembre prochain !). Nous avons pourtant veillé tard, à la recherche d'hypothétiques places remises en vente à minuit pour le jour même suite à des annulation, en vain. Nous avons aussi visité la ville de Guadix, située elle aussi sur un haut plateau au pied de la Sierra Navada, connue en particulier pour ses quelques 2000 maisons troglodytes encore habitées, creusées dans les monticules argileux qui entourent la ville. Cela donne un spectacle curieux de toutes petites collines très découpées, devant lesquelles les murs des maisons troglodytes sont peints en blanc et au-dessus desquelles émergent des cheminées blanches. De retour, nous avons traversé la Sierra Nevada par le col de Puerto de la Guarra situé à 2000 m d'altitude (14°, et sa route très étroite, pour redescendre vers la Méditerranée par le secteur des Alpujarras et ses villages blancs accrochés à flanc de colline. Enfin, nous avons poussé sur la côte vers l'Ouest, jusqu'à quelques dizaines de kilomètres de Malaga, pour rejoindre le très beau village blanc de Frigiliana, construit à flanc de colline au-dessus de plantations d'avocats, avec son quartier mauresque au sommet, puis la ville de Nerja, construite sur la falaise surplombant la mer, en face du Maroc. Nous avons flâné sur le balcon de l'Europe qui surplombe une eau très claire, et dans les rues bordées de petites maisons blanches aux toits plats. Cette ville de Nerja est un peu une enclave britannique officieuse en Espagne, puisque nous y avons même vu deux mariages d'anglais, avec messe en anglais dirigée par un prêtre visiblement britannique. Nerja nous avons également visité, mais là avec un groupe plus nombreux et bruyant, d'immenses grottes, avec stalactites et stalagmites cette fois-ci, et peintures rupestres mais non présentées aux visiteurs pour les conserver le mieux possible. Ces grottes sont vraiment impressionnantes, avec la plus grande colonne au monde (32 mètres de haut) et une très grande variété et profusion de formations. Voilà comment nous avons passé un très agréable séjour. A bientôt pour les photos de ce séjour.

03/09/2018

Rentrée 2018

C'est une rentrée très particulière pour la famille que nous vivons avec les départs de la maison de nos deux grands. Benjamin a rejoint Orléans et sa résidence universitaire où nous sommes allés l'installer dans un petit studio il y a quelques jours, pour rentrer à Polytech Orléans, l'école d'ingénieurs qu'il a choisi d'intégrer, et Vincent vient de partir pour Cachan et sa petite chambre de résidence universitaire pour commencer ses cours de mathématiques et d'informatique à l'ENS. Vu toutes les activités qui sont organisées pour eux, week-end d'intégration compris, nous ne les reverrons sans doute pas avant les vacances de la Toussaint. Nous ne sommes donc plus que trois à la maison avec notre petit Thibaut, qui entre en 3ème et à qui cela fait tout drôle de se retrouver le seul enfant de la famille. Catherine a repris les cours avec une classe de 24 élèves en double niveau CP et CE1. Mais avant la rentrée, et entre les formalités pour l'inscription et le logement des enfants et les séjours à Orléans et Paris pour préparer leur installation, nous avons réussi à passer quelques jours dans les Vosges, C'est ainsi que nous avons visité la citadelle Vauban de Bitche, tout à l'Est de la Moselle, Cette citadelle, construite sur un énorme socle rocheux qui surplombe la ville de Bitche, est la seule à ne s'être pas rendue pendant la guerre de 1870, au prix d'un long siège et de la destruction de la ville, une résistance absurde qui n'a évidemment pas empêché les français de perdre la guerre de 1870... Ensuite, nous avons pris la direction du sud pour voir le plan incliné d'Artzwiller-Saint-Louis, qui est un système d'ascenseur à péniches sous la forme d'une grande baignoire qui monte et qui descend sur environ 45 m, qui permet d'éviter 17 écluses et au canal de la Marne au Rhin de franchir ainsi l'obstacle des Vosges. Puis, en empruntant la vallée du cristal et la vallée de la Zorn, nous avons rejoint Dabo où une chapelle a été érigée sur un rocher en grès, dont la tour offre une très belle vue sur cette partie des Vosges et la plaine d'Alsace au second plan. Après une journée dans la famille de Catherine à Ranrupt, qui nous a permis de faire le plein de confitures du Climont et de foie gras, et deux nuits abrégées par la sonnerie de l'Angélus à 7 heures du matin par les cloches de l'église voisine de notre hôtel, nous sommes rentrés à Metz par des chemins détournés, qui nous ont emmenés au Mont-Saint-Odile, puis au Donon. Le Mont Saint-Odile est le haut-lieu spirituel de l'Alsace, surmonté par l'Abbaye de Hohenbourg, couvent fondé par la patronne de l'Alsace, qui offre une vue imprenable sur la vallée du Rhin entre Strasbourg et Sélestat. Mais cet aspect spirituel n'est pas l'apanage de la chrétienté, puisque les celtes y avaient édifié un "mur païen" de plusieurs kilomètres, dont nous avons longé une partie au cours d'une belle promenade dans la forêt. Hélas nous avons loupé la journée de réflexion figurant au programme spirituel de ce lieu sur la phrase suivante : "le vin réjouit le cœur de l'homme et n'attriste pas celui de la femme" ! Ensuite nous sommes allés grimper au sommet du Donon, qui marque la limite entre l'Alsace et la Lorraine et est surmonté d'un petit temple d'inspiration antique. Ce sommet a en effet dédié à plusieurs dieux, par les celtes d'abord, puis par les gallo-romains qui y honoraient Mercure, le dieu des voyages. Ce furent donc trois belles journées au grand air. Vous verrez dans quelques temps des photos de cette petite escapade, ainsi que du spectacle de son et lumières, que nous sommes allés voir un soir, projeté sur la façade de l'hôtel de ville et des bâtiments adjacents, sur la place Stanislas.

14/08/2018

Une semaine dans le Jura

Nous sommes partis passer une semaine dans le Jura, dans la maison d'amis à Fort-du-Plasne, petite commune du Jura située à environ 900 m d'altitude sur le plateau de Saint-Laurent de Grandvaux, près de la capitale de la lunetterie, Morez. Nous y avons passé un très agréable séjour avec beaucoup d'activités très variées. Nous avons fait un peu de VTT autour des très nombreux lacs que compte la région, que ce soient les quatre lacs près de la commune du Frasnois, où nous sommes ensuite baignés, ou le lac de Chalain, où Catherine avait fait son stage d'intégration quand elle a commencé ses études de professeur de sport au CREPS, ... au siècle dernier. Catherine et moi avons également testé le tandem VTT avec nos amis, elle pour rejoindre le lac de l'Abbaye, près de Saint-Laurent de Grandvaux, et moi pour en revenir après notre sortie d'aviron. Nos amis rameurs ont en effet un deux de couple sur place, dans lequel nous avons fait quelques sorties, filmées par Benjamin avec son drone. Nous avons fait de la marche, à la découverte des beautés naturelles de la région. Nous sommes ainsi montés au Crêt de la neige, le point culminant du massif du Jura avec ses 1718 m d'altitude, à partir de Lélex. La première partie de l'ascension est sans intérêt et relativement raide, et la plupart des gens utilise les télésièges de la station pour l'éviter, mais ils ne fonctionnaient pas ce jour et nous avons donc tout grimpé en un peu plus de 2 heures de marche. Au sommet, nous avons découvert une vue à 360° avec d'un côté le lac Léman, Genève et son jet d'eau sur fond de massif du Mont-Blanc, visible très nettement uniquement par temps clair, ce qui n'était pas le cas, de l'autre une vue sur le massif du Jura. Nous avons fait d'autres promenades plus courtes, soit en montagne, comme celle qui longe la crête du belvédère des quatre lac au Pic de l'Aigle, avec une très belle vue sur les fameux quatre lacs et sur les montagnes environnantes. Ou celle du belvédère du Bulay, à Foncine-le-Haut, d'où nous avons eu une magnifique vue sur le Mont-Blanc, le temps étant cette fois très clair. Soit à la découverte des nombreux cours d'eau de la région. Ainsi, nous avons surplmbé les petites gorges de la Langouette, près des Planches-en-Montagne, très étroites et profondes de 47 m, avec son usine d'hydroélectricité à l'entrée. Nous avons cheminé le long des pertes de l'Ain, où l'Ain s'enfonce dans une faille, dont la voute s'est effondrée, avant de réapparaître quelques mètres plus bas. Nous avons tenté les cascades du Hérisson, mais la vue du saut Gérard sans eau ne nous a pas encouragés à aller plus loin. Nous avons aussi découvert les sources de la Saine (non il n'y a pas de faute d'orthographe), qui est censée sortir d'un pierrier l'été (l'hiver elle jaillit d'un gouffre situé plus haut), mais qui était à sec en cette période de sécheresse. Le site n'en est pas moins très beau avec son pierrier et ses formations géologiques. Et cela ne nous a pas empêché d'aller nous baigner(enfin, juste notre ami et moi) dans l'eau glacée de la Saine quelques kilomètres plus bas. Nous avons aussi fait de l'escalade sur la via ferrata de la falaise de la roche au Dade, qui domine la ville de Morez. Nous avons enfin fait une sortie culturelle avec la visite de la villa Palladienne de Syam. Il s'agit d'une maison extraordinaire formant un parallélépipède de 24m de côté, de 4 étages, dont 3 comportent 8 pièces chacun, tandis que le dernier ouvre sur belvédaire qui assure l'éclairage zénithale de la rotonde centrale du palais, laquelle dessert toute les pièces à partir de balcons circulaires. Il a été construit sur le modèle des palais de l'architecte italien de la Renaissance Andrea Palladio pour Jean-Emmanuel Jobez, richissime patron de forges et homme politique. Les actuels propriétaires, de véritables passionnés, qui la font visiter et l'entretiennent amoureusement, l'ont acheté aux descendantes du Président Sadi Carnot, dont la famille était devenue propriétaire suite à un mariage à la fin des années 1910. Ce palais, richement meublé d'origine comporte notamment une très belle et unique collection de papiers peints panoramiques du 19ème siècle, imprimés au tampon, entièrement restaurés. Cette semaine a donc été très occupée et est passée beaucoup trop vite ! A bientôt pour les photos de ce séjour et de nouvelles aventures de la famille.